En Midi-Pyrénées, le Conseil Général du Tarn a décidé de construire un barrage à l’emplacement de la dernière zone humide de la vallée du Tescou. Les zones humides abritent des écosystèmes très spéciaux, avec de nombreuses espèces protégées, et jouent un rôle nécessaire pour l’atténuation des crues et des sécheresses. Or l’État se montre contradictoire avec ses propres lois qui les protègent car il n’hésite pas à y projeter de grandes constructions – c’est d’ailleurs dans une zone humide, à Notre-dame-des-Landes, qu’un aéroport a été imaginé, et où une ZAD (zone à défendre) a été construite.
Pourquoi un barrage ? Pour irriguer des cultures intensives de maïs, diluer la pollution de la rivière (étiage) et refroidir une centrale nucléaire. Le projet coûtera 8,4 millions d’euros d’argent public. Malgré cela, la décision a été prise sous l’influence de conflits d’intérêts, de manière non démocratique, à l’encontre de l’avis défavorable du Comité National de Protection de la Nature (CNPN). Plusieurs recours en justice ont été déposés, sans que cela n’empêche le démarrage des travaux – la forêt de Sivens est désormais abattue alors que le projet n’est pas légalisé.
Des citoyens ont créé une ZAD pour défendre cette terre, mais la préfecture s’est acharnée à les expulser, dans une grande violence physique et psychologique, et dans un mépris de la légitimité d’un peuple à s’insurger contre de telles absurdités. Comme pour la lutte contre le projet d’aéroport de Notre-dame-des-Landes, résistons à cette société productiviste et autoritaire ! Venez soutenir la ZAD du Testet le 25 octobre sur place, ou si vous ne pouvez pas vous déplacer, participez au rassemblement à Tours jeudi prochain à 18h30 place Jean Jaurès !
Illustration : Tant qu’il y aura des bouilles, il n’y aura pas de barrage.