Le 18 février, nous avons été nombreuses et nombreux à manifester notre désir que la psychiatrie du CHU obtienne enfin les moyens de mener dans de bonnes conditions l’ensemble des prises en charge pour les personnes qui font appel à nous. Nous nous sommes rencontrés et avons partagé nos analyses sur les difficultés que nous rencontrons actuellement. La majorité des services était représentée. L’ensemble des discussions est venue renforcer le sentiment que nous sommes nombreux à ressentir chacun dans nos services : la psychiatrie, depuis des décennies la cinquième roue du CHU, subit aujourd’hui le manque de considération et d’engagement des directions successives. Les patients et leurs proches comme les équipes soignantes en payent les conséquences.
Le 18 février, nous exigions de la direction qu’elle prenne de toute urgence la mesure de la gravité de la situation. Il fallait qu’elle s’engage rapidement à réparer son « choix politique » de détourner depuis des années l’argent attribué à la psychiatrie (DAF, pour Dotation Annuelle Fixe) afin de financer ses grands projets. Des millions d’euros annuels, qui au final nous manquent lorsqu’il s’agit d’augmenter les moyens et de créer des postes. Au lieu de ça c’est l’injonction du « faites toujours plus avec toujours moins » qui s’est imposée.
La direction s’est contenté de non-réponses. Elle affirme aujourd’hui qu’avec l’épidémie COVID, la psychiatrie n’est pas la priorité ! Elle se réjouit même de nos effectifs pléthoriques comparativement à certains autres établissements, nous demandant peut-être de ne pas être le pire établissement de France.
Malgré la création de 115 postes en cinq ans sur le pôle (chiffre annoncé par la direction et qui reste à regarder de près), et des bruits de couloirs sur des créations de postes qui pourraient être décidés prochainement, le compte n’y est pas. Aucune perspective d’amélioration n’est en vue. Et la pensée magique qui consiste à imaginer que tous nos problèmes seront réglés lorsque nous déménagerons dans le regroupement de tous les services àTrousseau en 2024 ne participe en rien à nous rassurer sur les mois qui viennent dans nos services.
Rassemblement devant la Direction Générale à Bretonneau le jeudi 18 mars de 13h à 15h.
Le Collectif Tours Psy, Sud Santé sociaux et CGT