Préparation à la violence, épisode 4 – La Commune de Tours

Feuilleton, épisode 4, suite et fin [1]. Notre série d’entretiens continue avec les membres de Résurgences, section paramilitaire du mouvement Élévation, actif dans les années 2020 durant la période de la « Lutte Civile », qui s’est ouverte avec la contestation de la loi El Khomri en 2016.

Nous suivons donc une dernière fois Luc Lejour, le correspondant de TOURAINE PAISIBLE, sur les traces du passé.

***

Un beau soleil irradie le petit cimetière de Chatenay. C’est là que Johan avait voulu être enterré, un peu à l’écart de la ville.
Il n’était pas seul dans le carré des résistants, des anciens de Résurgences avaient aussi choisi cet endroit pour dernier refuge.
Leurs âmes surplombaient la vallée.
Après un recueillement silencieux, le cortège s’était dispersé. Il était venu beaucoup de personnes, la plupart à pied ou à vélo, d’autres dans des attelées ou à dos de cheval, et quelques enfants montaient des ânes ou des poneys.
J’avais reconnu Jacques Regain, qui m’avait fait un signe lointain de la main. J’aurais aimé lui parler, mais il m’en avait déjà tant dit que je le laissais à sa peine. Jeanne Jolibois était en larmes, un adolescent lui tenait le bras. Elle m’avait serré le poignet et m’avait dit quelques mots avec beaucoup d’émotion.


Jeanne : Le Johan, c’est toute une époque qui s’en va avec lui. Nous ne sommes plus beaucoup aujourd’hui à l’avoir vécue, vous savez. Vous auriez voulu qu’il vous en dise davantage, je comprends… vous voyez le garçon, là-bas, oui, celui qui marche auprès de cette belle jeune fille… Jean, qu’il s’appelle, mais je ne vous en dis pas plus… je dois le voir avant d’y aller.

Que voulait-elle dire ? Bizarre… J’enfourche mon vélo et m’apprête à repartir quand ce jeune homme me rejoint.

Jean : Salut !
Luc : Salut !
Jean : C’est toi Luc Lejour, j’ai lu tes articles dans Touraine paisible, pas mal.
Luc : Merci, mais j’ai bien peur qu’il n’y en ait pas d’autres avant longtemps, le charme est rompu.
Jean : Prends ton vélo et suis-moi, nous allons rentrer sur Tours ensemble. Je vais chercher Louise, ma copine, et on y va.

Je ne sais pas qui est ce garçon aux cheveux bruns ni pourquoi il veut que nous rentrions ensemble. J’ai vu Jeanne lui parler et me montrer du doigt. Il a un visage souriant, à peine masqué par un bouc. Malgré les circonstances, je sens chez lui une énergie communicative.

Jean : Louise, je te présente Luc, c’est lui qui a fait l’interview de Johan.

Louise : Ah… salut, oui, il nous a dit du bien de toi, qu’on pouvait te parler en toute confiance.

C’est vrai qu’elle est jolie. Il y a de la tristesse dans son regard mais une force indicible lisse son émotion. Nous remontons tous les trois sur nos vélos et quittons les lieux sans un mot. Après la descente, nous rattrapons les bords de Loire à hauteur de Marmoutier. Je suis curieux de savoir qui ils sont. Comme s’il lisait dans mes pensées Jean, qui roule de front avec moi, rompt enfin le silence.

Jean : Johan est mort de sa bonne mort, c’est plutôt bien. Avant la Grande Lutte, énormément de gens mourraient de cancers. C’était l’œuvre des produits de synthèse, largement diffusés dans l’air et la nourriture à cause des laboratoires et à la malveillance des politiques... une économie de l’extermination, si tu veux. Les politiciens, au début de ce siècle, ont succombé aux promesses lobbyistes des entreprises prédatrices et, de concert avec elles, ils ont lâché les cavaliers de l’apocalypse.

Nous nous arrêtons un instant devant les vestiges du pont de l’autoroute. On les voit depuis la plage de Radegonde, où se baignent des familles.

Louise : Ça, c’est l’œuvre de Jacques. J’ai jamais eu autant peur de ma vie quand on l’a fait sauter. C’est moi qui portais les charges ce soir-là, mais j’avais confiance, on l’appelle pas « Vlan » pour rien.

Ai-je bien entendu ? Dubitatif, je cherche les yeux de Jean qui me renvoie un large sourire, et nous repartons.

Jean : À la base ce sont souvent des problèmes sociaux qui mènent aux conflits, tu vois, et au lieu de les régler, les dirigeants préfèrent partir en guerre parce que c’est plus facile.

Louise : Et parce que la gloire les fait bander.

Jean : Dans les années 20 la planète s’est embrasée parce que des intérêts égoïstes ont tiré l’humain vers le bas. Chez nous, et plus largement en Europe, les lois de l’époque transpiraient de cette trahison. Regarde, après une longue période de paix — sur notre sol, il s’entend, parce que la France participait à pas mal de saloperies en Afrique — une série de mesures d’urgence liberticides, appuyées par des discours va-t-en-guerre, a pullulé dans les médias. La masse a suivi, bien sûr, à cause de son ignorance chronique si bien entretenue par la propagande. C’était sans compter sur un petit groupe de Tourangeaux, qui s’est alors donné comme nom Élévation Civile.

Louise : Ce qui était formidable, à Élévation, c’était cet enthousiasme à vouloir émanciper les gens et à leur donner envie d’agir. Le message c’était que chacun comprenne qu’il était capable de changer les choses. Y’avait pas de chef mais un consensus obtenu à main levée, pas de véto non plus, juste une obligation de principe, celle d’arriver à un accord commun. Les intérêts particuliers n’avaient plus lieu d’être, la collectivité d’abord.

Jean : Au départ, Louise et moi, on allait finir nos études de philo quand le parlement a commencé à montrer des signes fascisants. Nous, on militait contre une loi qui libéralisait le code du travail au détriment des acquis sociaux. Tout ça en prévision des futurs accords commerciaux avec les États-Unis, que la Commission européenne voulait faire passer au forceps. Nos préoccupations sur nos conditions futures dans la vie active étaient des plus légitimes, tu comprends. Évidemment il y a eu des heurts, et c’est à partir de là que la répression a commencé. Du coup, les violences policières furent le détonateur d’un mouvement de contestation de plus grande ampleur, un peu à l’image du Printemps arabe. Le socialisme montrait son vrai visage. En fait, pour nous, la révolution s’est imposée et ne pouvait qu’une fois de plus passer par l’orchestration du chaos. Je ne te parle pas d’anarchie, mais d’une déconstruction planifiée en vue du changement.

Louise : Tu parles qu’en face tout avait été instrumentalisé en conséquence. Il suffisait de lire la presse pour comprendre. Des groupes comme Dassault ou Lagardère faisaient ouvertement la promotion de leurs armes en couverture de leurs nombreuses publications. Du moment que François Hollande et Manuel Valls continuaient d’attiser le feu, l’un avec les Russes, l’autre contre les Français, c’était bonus. La guerre totale d’un côté, la guerre civile de l’autre, on était pris entre deux fléaux. Tant pis pour les meurtres, les assassinats, les cadavres des hommes, des femmes et des enfants, c’était pas leur souci. Les attentats de Paris, à Charlie et au Bataclan, et après ceux de Nice, ça avait donné de l’eau à leurs moulins. Le terrorisme, l’islamisme, tout ça, comme prétextes ça tombait à pic pour museler ceux qui avaient quelque chose à dire, surtout les vrais écologistes et les militants pour les droits de l’homme. Un coup d’État d’urgence, la Marseillaise par-dessus, et le tour était joué. Le grand public n’y a vu que du feu. De toute façon les esprits avaient été préparés. Que ce soit au cinéma, à la télé, dans les jeux vidéo ou sur les réseaux sociaux, le Dieu-business se parait déjà de ses habits de violence…

Jean : C’est vrai qu’avec un tel schéma, ultra dualiste, tout incitait les gens à s’affronter, ne serait-ce que pour une place de parking.

Louise : Et l’Ordre a protégé les plus puissantes castes de la société, tu penses, en faisant valoir l’argument de la stabilité pour décrédibiliser les contestataires, en fait les vrais garants de la démocratie. La « chienlit », comme ils osaient dire ces fumiers en costard-cravate.

Jean : Le maître mot c’était la rentabilité. Tu vois, la terre comme vaste champ d’expériences, et l’humanité en cobaye. Évidemment, les gouvernants s’en sont fait les promoteurs, fallait bien que leurs enfants aillent faire leurs études en Suisse ou à Harvard pour prendre le relais. De toutes les façons, pour eux, c’était soit obéir au marché soit la mort médiatique.

Louise : T’imagines la honte pour ces ego hypertrophiés. Franchement, dès que t’as compris ça, tu ne peux plus te laisser broyer par de tels systèmes, ni par les ordures qui les font marcher. C’est comme ça qu’est née la section Résurgences. Notre maître mot, à nous, c’était saboter leur plan à la con.

Jean : En France, la démocratie, ou l’idée de l’organisation de la cité par le peuple, avait failli. La grande majorité des élus, qu’ils fussent députés, maires ou simples conseillers, protégeaient d’abord et avant tout leur privilèges. La fonction, si tu veux, était devenue carrière. Quant à la présidence et à ses ministères, leurs occupants jouissaient de pouvoirs monarchiques grâce à l’appui de la finance, et surtout grâce à une Constitution sur mesure. Merci de Gaulle. Du coup régnaient la mauvaise foi et le mensonge, comme on l’a vu pendant cette parodie d’élections en 17. Nous, à Élévation Civile, si tu veux, on n’était pas dupe de cette occultation de la parole et de la vérité.

Jean parle avec une telle assurance que je ne sais que penser. Louise, qui roulait devant, s’est arrêtée et a posé un pied à terre au niveau de l’Arche Mirabeau, une superbe construction qui enjambe la Loire d’un seul tenant. Je ne peux m’empêcher de penser à la bataille qui s’est tenu au Carrefour des Français-Libres, de l’autre côté du fleuve.

Louise : Tu vois, en face, pendant les affrontements, les flics ont tiré à l’arme lourde, alors on s’était retranché dans les bâtiments au bout du pont. Pour tenir, on avait cassé tous les murs pour circuler plus rapidement d’un appartement à un autre. Si les camarades de Pierre-des-Corps n’étaient pas venus nous prêter main forte, les forces de l’ordre auraient repris la place et la Commune aurait vécu.

Nous repartons et moi je suis de plus en plus intrigué par ce que j’entends, mais comme Jean reprend ses explications, je me tais et l’écoute.

Jean : Si tu veux, “Le siècle des Lumières” avait volontairement ébloui l’humanité avec des promesses d’abondance. Jusqu’à l’aveugler. C’est tellement facile de dire aux plus déshérités que le progrès va les aider. Du coup, à partir du XVIII° siècle, jamais depuis la nuit des temps les hommes et les femmes n’avaient globalement supporté autant de malheurs. Saurons-nous un jour combien d’enfants ont été sacrifiés — ne serait-ce qu’en Europe, cette si parfaite illusion occidentale de ce que devait être la société mondiale — pour les besoins du grand capital. Marx fut un des premiers à tirer le signal d’alarme, mais la substance de ses écrits a vite été dévoyée par des esprits malfaisants — on ne va pas revenir là-dessus —, jusqu’à ce qu’on en fasse une relecture raisonnée. Bref, il aura fallu des cataclysmes tels que la Shoah et Hiroshima pour que ça se calme un peu, avant que ça recommence de plus belle.

Louise : Notre réponse, à notre niveau, ce fut de fonder la Commune de Tours, juste après avoir pris la ville. Il y avait eu une manif nationale et à Tours ça avait pris de telles proportions que la mairie a dû se replier au Centre de vie du Sanitas. Alors les manifestants ont dressé des barricades avec des camions, les bus de la ville, et en empilant des automobiles à tous les carrefours. Place Jean Jaurès, pour boucher l’accès vers le centre, on a carrément utilisé les matériaux de l’Hôtel de ville, jugé trop pompier, qu’on a démonté pierre par pierre.

Jean : En quelques semaines, si tu veux, on a retracé la cité des Turons.

Louise : Exit Martin et Rome !

Jean : Mais quand les forces de l’ordre ont voulu reprendre le contrôle de la ville, face à notre refus ils ont tiré à balles réelles. Alors il a fallu que nous prenions des mesures pour nous défendre. Et des armes, nous en avions. Des collectionneurs nous en avaient apportés par brouettes. Des Lebel, des 92 stéphanois, de l’armement tchèque, des Mauser allemands, des fusils de chasse en pagaille, et même des mousquetons à silex datant des guerres napoléoniennes.

Louise : Sans compter que certains avaient pillé les stocks des polices nationale et municipale. Moi j’étais monté à la base aérienne avec des camarades. L’armurerie était vide, les bâtiments aussi et il n’y avait plus personne vu que l’école de chasse avait déménagé. Alors on s’est installé.

Jean : Vu la tournure que ça prenait, nous risquions de faire le jeu de nos ennemis, qui n’attendaient qu’un dérapage. Alors on a relégué tout cet arsenal dans un endroit sûr et on a fait tourner le message : « Pas d’armes, pas de sang ». De la ruse et de l’intelligence, et accessoirement la fronde, s’était suffisant.

Louise : On s’entraînait aussi à la canne Place de la Résistance. N’empêche qu’il y avait pas mal de bouches à nourrir. Comme le quartier Paul-Bert résistait aussi, avec l’aide de nos camarades de Tours-nord on a réussi à ravitailler le centre par le Pont-de-Fil. Nous n’y serions jamais parvenus si des réfugiés ne nous avaient rejoints pour remettre en culture les terres du plateau. Ces pauvres gens fuyaient les guerres du Moyen-Orient, les fondamentalismes religieux et les dictatures. En situation de rejet, la bonne France franchouillarde des Français pure souche n’avait pas été en reste dans ce misérable processus xénophobe, mais ils avaient quand même réussi à passer. Élévation leur a fourni un asile et on les a logés, au début, dans le Palais de la Préfecture, vu qu’il ne servait plus à grand-chose, et au Vinci, où on servait des milliers de repas chaque jour. Mais bientôt on s’est organisé là-haut, autour des pistes désaffectées. Le tarmac a été arraché et des puits très profonds ont été creusés. Après, il a fallu attendre avant de planter parce que la terre était polluée.

Jean : Ensuite, la liaison du président avec la petite blondinette du Front National a pas mal occupé les médias (rires). Dans la foulée, et comme par hasard, ce fut le report des élections — un coup d’état peu glorieux — qui arrangeait la classe politique dans son ensemble en vertu de petits arrangements, et du coup la situation s’est enlisée. D’un côté des palabres politiques à n’en plus finir, de l’autre des grèves à répétition. En même temps, les événements internationaux ont dégénéré. Comme les flics et l’armée ne pouvaient pas être partout à la fois, nous en avons profité pour consolider nos positions. Ainsi on a tissé des liens avec les autres mouvements solidaristes et peu à peu l’insurrection s’est généralisée. Sous la pression des peuples la décroissance a enfin pu commencer. Les premiers à dégager furent les dirigeants les plus corrompus, puis les esclavagistes, et enfin les grands pollueurs. Par ailleurs, d’un point de vue religieux, la situation s’est nettement améliorée pour les femmes grâce à Aïsha, la première des prophétesses, qui a écrit le nouveau Coran, appelé aussi le Quatrième Testament, d’inspiration pacifique.

Nous passons par le quartier Paul-Bert, où selon la légende serait née la première Commune de Tours. Devant chez Colette, nous saluons des connaissances avant de traverser le Pont de Fil. De l’autre côté, nous rallions la bibliothèque puis la place Anatole France, historiquement le lieu d’où est partie la contestation. Dans un coin, des stèles commémorent les derniers conflits et rend hommage à leurs victimes. La Grande Lutte aussi a eu ses martyrs et ses fusillés pour insoumission, leurs noms sont inscrits dans le granit.

Louise : Quand j’y pense… parce que j’étais une nana, personne ne m’croyait capable de me battre. Ma première barricade, je suis monté dessus en talons-aiguilles. Alors quoi ! J’leur ai montré comment une femme lançait des pavés, moi !

Jean : Tu vois, Luc, ici, à l’entrée de la ville, il devait y avoir les hôtels de luxe d’une chaîne américaine. Beaucoup ont imaginé une affaire de pots de vin, possible… Toujours est-il qu’on a occupé la place, d’abord avec les manifs, ensuite grâce aux murs d’expression libre, et enfin par notre présence active, nuit et jour.

Louise : Les corps de ceux qui avaient été abattus par les gendarmes avaient été exposés au public, là, juste devant l’Édifice Julien. Ils étaient tous recouverts d’un drap rouge et jaune. C’était très émouvant.

Jean : Faut dire que Résurgences avait installé son QG dans l’ancienne École des Beaux-Arts, évitant de justesse que ça ne devienne un mausolée à la gloire de l’aristocratie méritante, version III° République…

Louise : …ou à celle d’une pseudo élite culturelle, parce que c’était comme ça à l’époque, cette institution pensait en termes de bons et de mauvais artistes, tu vois la mentalité, et l’École risquait d’être éduquée dans ce sens, une catastrophe...

Luc : Je vois qu’il est toujours écrit ÉLÉVATION sur le frontispice.

Jean : Oui, on a gardé ça en souvenir.

Louise : Faudrait mettre autre chose maintenant, ça date un peu...

Jean : Enfin aujourd’hui c’est une maison des peuples, un lieu de refuge, si tu veux, comme ça l’avait été un temps pendant la Grande Lutte. Car c’est ainsi que nous évoquons toujours cette terrible période, parce qu’en fait, si on y regarde bien, c’était bien une lutte, celle des masses qui se sont soulevées, entre autres, contre l’idée de la troisième guerre mondiale, laquelle intéressait pas mal de salauds et de criminels.

Louise : C’est maintenant le siège de l’Agora de la Commune. À part Nuit Debout, ça manquait à l’époque. La liberté d’expression perdait du terrain tous les jours. Aujourd’hui, chaque lundi le Parvis des Deux-Garçons est la source de discussions vives. Tout le monde participe et il en sort à chaque fois quelque chose de bon pour la Commune.

Jean : C’est très symbolique, ce parvis juste en face du Pont de Pierre, tu sais. Pendant l’Opération Alésia, en 2021, au terme de laquelle les forces de l’ordre ont reculé à Cyr-sur-Loire, deux enfants ont été fauchés par les balles. Ce fut une effroyable méprise.

Louise : Moi, je suis sûre que non !

Jean : En fait ce parvis commémore et sacralise tous les enfants qui, de par le monde, ont souffert et souffrent encore de la bêtise des adultes. C’est vrai que l’image a fait le tour du monde. On aurait préféré que personne ne prenne de photos, mais les gens n’écoutent pas toujours ce qu’on leur dit et les médias paient cher de tels documents. En fait, à sa façon, ce cliché a participé et continue de participer à la cause du désarmement. Je pense que nos consciences ne peuvent s’arrêter à l’idée étriquée d’une nation, et il faut dépasser les hiérarchies. En ce sens les révolutions doivent être permanentes, et pour répondre à tes interrogations, c’est pour cela que Louise et moi avons décidé de ne pas vieillir.

Louise : La jeunesse sera toujours la parole active de la liberté.




Michel

Notes

[1Tous les épisodes sont à retrouver en cliquant ici.