Pleurnicheries patronales dans la presse locale

Les temps sont durs pour les patrons. Pourtant, le gouvernement a décidé de baisser les cotisations patronales de 30 milliards d’euros dans le cadre de son « pacte de responsabilité », qui comprend aussi un « Crédit d’impôt compétitivité emploi » pour 20 milliards d’euros. Insuffisant, apparemment. Le patronat pleurniche et les médias locaux, complaisants, tendent leurs micros.

Les temps sont durs pour les patrons. Pourtant, le gouvernement a décidé de baisser les cotisations patronales [1] de 30 milliards d’euros dans le cadre de son « pacte de responsabilité », qui comprend aussi un « Crédit d’impôt compétitivité emploi » pour 20 milliards d’euros. Insuffisant, apparemment. Le patronat pleurniche et les médias locaux, complaisants, tendent leurs micros.

Ainsi, sur le site de La Nouvelle République, on apprend que les professionnels de l’industrie hôtelière réunis en AG à Tours « ont poussé un coup de gueule contre la politique gouvernementale ».

De son côté, France Bleu Touraine a interviewé Claude Paris, président du Medef en Indre-et-Loire. Pour le dirigeant local du principal syndicat de patrons,« Il y a urgence ». Et il réclame tranquillement la baisse des charges sociales et de la fiscalité, ainsi qu’une simplification administrative. Tout cela lui a déjà été promis, mais ces gens-là sont voraces et en veulent toujours plus.

Le patron du Medef l’admet lui-même : les décisions qu’il souhaite voir mises en œuvre feront mal. Mais qu’on se rassure : il ne sera pas la principale victime.

Ainsi, pour financer le crédit d’impôt compétitivité emploi, il est notamment prévu d’augmenter la TVA, ce qui impacte beaucoup plus directement les pauvres que les riches — cette taxe est souvent considérée comme la forme la plus injuste d’imposition. Et pour le financement du pacte de responsabilité, le gouvernement étudie une idée lumineuse : faire contribuer la Sécurité sociale à hauteur de 23 milliards d’euros.

Pour Claude Paris, ce n’est pas un souci : il a certainement une bonne mutuelle. Pour les autres, ça voudra dire une baisse des remboursements. Là, effectivement, les décisions prises feront mal.

Notes

[1Part socialisée du salaire qui sert à financer l’assurance-chômage, l’assurance-vieillesse, l’assurance-maladie, les allocations familiales, etc.