Les besoins en personnel pour assurer des soins de qualité et rattraper le retard de notre pays par rapport aux voisins européens (ratio d’un.e professionnel.le pour une personne âgée) sont chiffrés à environ 200 000. La Ministre en annonce 20 000, soit dix fois moins ! Et cela ne compense même pas les suppressions des personnels en contrats aidés faites par le gouvernement Macron à son arrivée !
Pour éviter l’engorgement des urgences, elle préconise la présence d’infirmièr.e.s mutualisé.e.s d’astreinte de nuit sur plusieurs établissements alors que nous réclamons une présence d’infirmièr.e.s 24H/24H dans tous les établissements. Dangereuse et inefficace, puisque l’infirmière ne sera pas sur place, nous redoutons qu’une telle mesure ne se généralise et permette de supprimer, là où elle existe encore, l’infirmièr.e présent.e sur site la nuit !
Rien n’est prévu pour assurer une présence de médecins permettant la réalisation d’un suivi quotidien des résident.e.s. Le plan prévoit seulement de mieux prendre en charge la télémédecine ! Vive les consultations par écrans interposés...
Pour le secteur du soin à domicile elle propose 100 millions d’€ qui ne suffiront pas à combler la grande misère de ces emplois à domicile qui ont besoin de formation et de meilleures rémunérations pour des soins de qualité et éviter ces grands turn-over de personnel qui déstabilisent les personnes âgées.
Cette situation est inadmissible tant pour nos aîné.es que pour les professionnel.le.s.
La grande souffrance des équipes, la précarité et les bas salaires vont perdurer. Les personnes accueillies et leur famille devront encore subir l’insupportable .
Le mouvement profond qui s’était manifesté lors des journées d’action le 31 janvier et 15 mars dernier n’a pas été entendu.
C’est la preuve d’un véritable mépris envers les personnes âgées, leurs familles et les salarié.e.s qui les prennent en charge au quotidien.
Le collectif 37 « Notre santé en danger » soutient et encourage les personnels et les familles à se mobiliser de nouveau pour obtenir les moyens pour une prise en charge digne et sécurisée des personnes âgées.