Communiqué de SUD Santé Sociaux 37
La Nouvelle République relatait, dans [une édition récente] [1], la plainte déposée par l’Ordre national des infirmiers à l’encontre d’un salarié de la clinique Saint-Gatien pour exercice illégal de la profession d’infirmier et à l’encontre de la clinique pour complicité d’exercice illégal de la profession d’infirmier.
Cette plainte appelle plusieurs commentaires de notre part :
Les infirmier-es, dans leur immense majorité, rejettent cet ordre. Les élections à cet ordre ont été très largement boycottées (seulement 13% des infirmier-es ont voté en 2008 lors de la création des conseils de l’ordre !). Cet ordre n’est donc pas représentatif de la profession. Depuis sa création, cet ordre s’est surtout fait connaitre pour sa gestion calamiteuse (salaires faramineux, locaux luxueux...), ses menaces et attaques contre des salarié-es refusant de s’inscrire, et jamais pour la défense des conditions de travail des infirmier-ères.
Dans le cas présent, il s’attaque d’abord au salarié, employé sur un emploi dont il n’aurait pas les compétences, comme si le salarié avait le pouvoir de décider de son affectation et de sa rémunération. Ce n’est qu’en second lieu qu’il attaque l’employeur pour « complicité ». Cela en dit long sur l’état d’esprit de cet ordre.
Marisol Touraine explique en ce moment qu’elle travaille pour aller vers une adhésion facultative des professionnel-les à l’ordre infirmier mais en aucun cas vers sa dissolution. La profession est régie par des décrets et le Haut Conseil des Professions Paramédicales. Placé auprès du ministre de la santé, ce Haut Conseil a pour fonction de « promouvoir une réflexion interprofessionnelle » sur « les conditions d’exercice des professions paramédicales, l’évolution de leurs métiers, la coopération entre les professionnels de santé, la répartition de leurs compétences », « la formation et les diplômes » et « la place des professions paramédicales dans le système de santé ».
SUD Santé Sociaux revendique depuis sa création l’abrogation de l’ordre infirmier. Le cas de la clinique Saint-Gatien, s’il est avéré, relève du rôle de l’Agence régionale de santé (ARS).