Jeudi matin, 6h00, place Velpeau, une cinquantaine de personnes se répartissent dans une douzaine de voitures. Direction Château-Renault.
L’usine Radiall, propriété de Pierre Gattaz, est le but de la promenade matinale. Sitôt arrivés, peu après 6h30, les militant(e)s déploient une banderole « retrait de la loi Travail », fixent des drapeaux sur les grilles et bloquent la porte d’entrée.
Le site de Château-Renault a vu l’implantation d’un syndicat Sud ; la liste Sud avait remporté 70,8 % des voix lors des élections professionnelles de 2011, malgré une propagande hallucinante.
Des tracts sont distribués au salariés de Radiall. CGT, Solidaires et FO expliquent leur présence et le choix de la méthode d’action.
Le blocage se fait très calmement, les organisations syndicales prennent la parole. Vers 8h arrivent la gendarmerie locale, les renseignements généraux, la direction de l’entreprise, la presse.
La gendarmerie locale demandera très poliment un tract ; qui lui sera donné. Quel tact, ça nous change de la Bac ! On devrait manifester plus souvent à Château-Renault.
Un membre de la direction de la boîte interpelle les responsables syndicaux et déplore que l’expression syndicale se résume à un blocage d’entreprise. Certain(e)s lui rétorquent que l’absence de débat démocratique ne nous laisse pas trop le choix des moyens.
Le blocage sera levé vers 9h15 — il faut prendre en compte la présence de nombreux(ses) intérimaires, qui subiront une perte rapide sur le salaire alors que les salariés en CDI peuvent moduler leurs horaires. Les élus Sud de l’entreprise ont contacté la direction par téléphone pour que les salaires des intérimaires soient maintenus.
Rendez-vous au 28 juin pour une nouvelle journée de mobilisation.