On a marché pour le climat...

Compte-rendu tardif, à la première personne, de la quatrième Marche pour le climat organisée à Tours le dimanche 27 janvier.

Dimanche 27 janvier, j’ai marché (quelques centaines de mètres) pour le climat... Le temps pluvieux n’a semble-t-il pas freiné les ardeurs des quelques 600 manifestant.e.s tourangeaux.elles.

À l’heure où les dérèglements climatiques causés par l’activité humaine sont une évidence et ne sont plus mis en doute, hormis par une minorité d’illuminés obscurantistes, nombreuses sont les voix qui s’insurgent contre la destruction de la planète, et l’exploitation sans fin de la nature et des travailleurs par un système capitaliste dont les défenseurs refusent tout idée de régulation.

En France ont lieu régulièrement des marches pour le climat organisées pour alerter les pouvoirs publiques sur la nécessité d’agir avant qu’il ne soit trop tard. Notre région n’est pas en reste puisque les appels à manifester sont plutôt bien suivis.

À Tours, l’ambiance était bon enfant et familiale et les manifestant.e.s avaient de 4 à 80 ans... Quelques organisations et partis politiques étaient visibles grâce à des banderoles ou des drapeaux (Attac, GenerationS) ainsi qu’une poignée de gilets jaunes... Le cortège s’est mis en branle depuis la place de la Préfecture et a très rapidement (environ une demi- heure) rejoint le vieux Tours et la place de la Victoire où un village associatif avait été installé pour l’occasion.

La manif n’a absolument pas perturbé la cité tourangelle, le parcours ayant été tracé essentiellement sur des rues piétonnes, d’autant que la ville était plongée dans une douce léthargie dominico-pluvio-hivernale... C’est d’ailleurs tout le problème de cette marche pour le climat qui à l’époque des gilets jaunes et des black blocs a bien du mal à se faire entendre...

La plupart des militant.e.s de ce mouvement sont issu.e.s de la classe moyenne urbaine voire de la petite bourgeoisie, et la manifestation compte très peu de représentant.e.s des milieux populaires.

Le discours des organisateur.ice.s est assez modéré et les pancartes arborent des coquelicots, pas de quoi faire trembler la bourgeoisie ! D’ailleurs le fait que la presse locale (NR, France Bleu...) traite du sujet de façon bienveillante est la preuve que ces manifs sont bien inoffensives... C’est bien la faiblesse de l’écologie : elle n’a pas grand sens si elle ne s’inclut pas dans une lutte plus globale des travailleur.se.s contre le capitalisme et les institutions qui le soutiennent.

D’ailleurs si ces manifestations n’étaient pas déclarées et étaient doublées de blocages et d’occupations de lieux symboliques (entreprises polluantes...), elles auraient certainement plus d’impact. Reste à savoir si les gentils écolos de la marche pour le climat viendraient en nombre et seraient prêts à se confronter à la police...

J.Morel