« On est 80, tout à l’heure on était plus d’une centaine. C’est la deuxième Nuit Debout organisée à Tours, la première a eu lieu samedi 9 avril. On a suivi les dates nationales de mobilisation contre la loi Travail. Il y a une rencontre entre le mouvement social qui pré-existait et la dynamique de convergence qu’a l’air d’être la Nuit Debout.
L’organisation d’une Nuit Debout s’est un peu imposée à nous : tout le monde en parle, on voit que ça fait du bruit. Et ça nous donne l’occasion de nous montrer dans l’espace public, de se l’approprier, d’y débattre. Ce modèle nous plaît. Héloise Nez [1] a fait une intervention à l’université sur la démocratie participative, avec l’exemple des Indignés en Espagne. Cette idée de se retrouver et d’adopter une structure horizontale a beaucoup séduit les militants du mouvement.
Ce soir, un tour de parole libre a été organisé. On a invité chacun à prendre la parole à tour de rôle, pour dire pourquoi il était là, ce qu’il attendait de ce truc, ce qu’il imaginait. Tout ça a permis de faire émerger quelques idées centrales, ainsi que des moyens de s’organiser. Différentes commissions sont en train de s’organiser : communication, logistique, action... C’est en train de se structurer.
Il est apparu qu’il y avait une volonté collective de pérenniser le mouvement Nuit Debout immédiatement, ce que nous n’avions pas prévu au départ : lors de la première Nuit Debout, on avait imaginé reproduire ça les 14 et 20 avril. Là, ce qui a été dit, c’est : "Ce soir on tient, demain on recommence". Il y a vraiment quelque chose qui s’installe.
Là, un débat a démarré sur la question de la démocratie. Ce n’est pas étonnant, puisque tout le monde vient un peu chercher ça, cela fait partie des points sur lesquels les gens qui viennent là peuvent se rencontrer. »