Depuis le 24 octobre, l’expulsion et la destruction du campement de Calais le gouvernement met en œuvre une intolérable politique d’expulsion, de traque et de fichage des exilés. Comme d’habitude, cette opération policière n’a fait que déplacer le problème et contrairement à ce que la propagande médiatique affirme, il y reste des exilés, résistant à la répression quotidienne. Ceux qui se sont retrouvés en CAO (Centre d’Accueil et d’Orientation) ne disposent pas d’une situation stable, puisqu’ils seront obligés, pour une très grande majorité, de quitter le pays. Leur état reste ainsi très précaire.
L’état, dont le rôle serait de protéger sa population, et d’aider les individus les moins favorisés par l’origine sociale et géographique, ne remplit ainsi pas la mission officielle dont il veut être le garant. Pire, son action aggrave la situation des exilés et renforce l’oppression dont ils sont l’objet. Il criminalise la misère.
Nous sommes donc dans la nécessité, si l’on veut parvenir à changer réellement les choses, d’engager un rapport de force avec le pouvoir politique, pour et avec les exilés, que l’on ne doit pas exclure ou subordonner dans la lutte. Il est primordial que nous revendiquions la régularisation de tous les sans-papiers, les libertés de circulation et d’installation, l’égalité des droits qui pourront leur permettre d’accéder enfin à des conditions de vie acceptables, et de ne pas engendrer du dumping social. Des mouvements commencent déjà à se constituer dans plusieurs villes de France, avec ces revendications concrètes.
C’est pourquoi nous appelons à rejoindre un rassemblement le samedi 19 novembre, à 15 heure place Jean Jaurès ainsi qu’aux autres rassemblements que nous organisons toutes les semaines à cette heure.