Mobilisation dans le cadre de la conférence nationale du handicap

La conférence nationale du handicap se tiendra le 11 février. À cette occasion, des rassemblements sont organisés partout sur le territoire pour dénoncer les manques dans la prise en charge du handicap. À Tours, rendez-vous à 12h devant la MDPH. Nous reproduisons ici le texte de l’appel à rassemblement.

Ceci est un appel à manifester le 11 février 2020 devant toutes les MDPH de France pour la défense des droits des personnes en situation de handicap : tous handicaps confondus et tous âges confondus. Il est temps de faire entendre nos voix sur les défaillances d’un système dont les rouages ont sauté au détriment des droits des usagers.

Nous pensons que c’est en se mobilisant tous ensemble que nous pourrons y parvenir ! Nos vies sont particulièrement malmenées par des refus et/ou revues de droits non motivés, des législations de dépôt et des procédures bafouées par les MDPH elles-mêmes, des mutualisations en masse des accompagnants scolaires lors des renouvellements de dossiers, des dépassements de délai ayant pour conséquence des ruptures de droits dramatiques pour les familles pour la continuité des prises en charge et/ou les soins de leurs proches, ou d’eux même. Nous voulons montrer que nous ne sommes pas dupes : les recours administratifs deviennent de plus en plus complexes à enclencher de par la réforme « justice », les familles sont acculées, les personnes concernées se sentent abandonnées des politiques qui ne travaillent en fait apparemment qu’à soigner le descriptif de leur futur plan d’action sans jamais chercher à faire respecter les législations déjà pourtant en vigueur.

Nous avons besoin de vous pour nous aider à donner de la visibilité sur un état des lieux trop souvent minimisé. Étant régulièrement les oubliés de ce pays et ce malgré les nombreux effets d’annonces du gouvernement, nous comptons sur vous médias, radios, presses pour faire entendre notre colère.

Quelles sont nos revendications ?

  • Le respect de l’orientation choisie par l’autorité parentale comme l’indique la loi.
  • L’application et le respect des procédures, et des droits des usagers (respect des délais de réponse afin d’éviter la rupture des droits, accusé de réception, évaluations par les Équipes Pluridisciplinaires d’Évaluation, élaboration du Plan Personnalisé de Compensation du handicap et du Projet Personnalisé de Scolarité, invitation aux Commissions des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées lorsqu’elle est demandée...)
  • Pas de changements de régimes ou de droits sans motiver les raisons et inviter la famille en commission.
  • Une meilleure prise en compte des besoins d’accompagnement scolaire (passage d’une AESH individuelle à AESH mutualisée, baisse du nombre d’heures sans raison valable)
  • Une harmonisation des décisions d’attributions sur le plan national pour mettre fin à la disparité des droits. Etant encore trop souvent la conséquence directe d’une interprétation différente de la loi suivant les départements.
  • La fin des vices de procédures qui simplifient le travail des MDPH au détriment des droits des personnes.
  • La fin des manipulations grossières pour faire traîner les dossiers (ex : demande de pièces complémentaires de GEVASCO à des dates où les équipes éducatives n’ont pas pourtant pas été mobilisées...)
  • Une meilleure évaluation pour un financement de matériel indispensable plus juste et équitable (véhicule TPMR, PMR, tablette de communication adaptée...)
  • Ne pas appliquer les recommandations de la Cour des Comptes qui suspecte des fraudes de la part des bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapé (demande de contre visite médicale pour la première attribution, entretien d’évaluation de l’employabilité, donner la majorité des voix à l’état en CDAPH pour les décisions relatives à l’AAH...)
  • Le remboursement en urgence des frais de scolarité des sans solution (privé, IEF, hors contrat...).

Un rassemblement est prévu le 11 février, à 12h, devant la MDPH, au Champ Girault.