Mobilisation conjointe des pompiers et des personnels hospitaliers le 26 septembre

Réunis en assemblée générale, les pompiers et les personnels des hôpitaux d’Indre-et-Loire ont décidé d’une mobilisation commune le jeudi 26 septembre. Cette première journée d’action collective est une réaction face à l’absence de réponse du ministre de l’Intérieur et des annonces de la ministre de la Santé qui ne font que confirmer le constat d’une impasse politique sur la gestion des services de secours et de santé. Communiqué.

L’intersyndicale FO Santé 37, Sud Santé Sociaux 37, Inter-Urgences et SPASDIS-CFTC 37 s’est réunie et a acté l’organisation d’une manifestation locale le jeudi 26 septembre, relayant l’appel de l’assemblée générale du collectif inter-urgences en date du 10 septembre.

Mais au-delà, c’est toute la chaine des secours (sapeurs-pompiers, SAMU) et des soins qui souffre. Le nombre de passage aux urgences a doublé en vingt ans sans augmentation des effectifs et en diminuant drastiquement le nombre de lits d’hospitalisation. Les moyens financiers alloués au service public sont rognés d’année en année et de gouvernement en gouvernement. On empêche l’hôpital de remplir ses missions de service public à grand coup de plans d’austérité successifs. Si bien que la problématique se répercute sur tous les acteurs du soin.

Les sapeurs-pompiers sont ainsi empêchés de mener à bien leurs missions par manque de personnel et par manque de lits disponibles au sein de l’hôpital participant à la dégradation de la disponibilité des sapeurs-pompiers volontaires en milieu rural allongeant de fait les délais de couverture opérationnelle sur l’ensemble du département.

Les patients se retrouvent des heures en attente sur des brancards à même les couloirs des services d’urgence, sont placés dans des services inadaptés à leur pathologie et bénéficient d’une prise en charge inadéquate les mettant en danger.

Les soignants sont épuisés à mesure que le système les utilise (sous-effectif, rappels à domicile, heures supplémentaires non payées, impossibilité à poser les congès, management agressif...). Les agressions se multiplient envers les acteurs de secours et de santé avec des causes multifactorielles.

Nous demandons :

  • l’abrogation de la loi de transformation de la fonction publique
  • le recrutement massif d’emplois statutaires afin de répondre aux besoins des services de santé et de secours (sapeurs-pompiers), y compris dans les EHPAD permettant une prise en charge décente de tous les usagers du 1er au 4èmeâge
  • l’augmentation du nombre de lits dans tous les secteurs et tous les services
  • la défense du service public de proximité et le maintien des emplois publics pour enrayer la désertification médicale (maternités, médecins spécialistes, hôpitaux de proximité...) et garantir l’égalité d’accès aux soins sur le territoire et une réponse opérationnelle de sécurité civile (sapeurs-pompiers) adaptée aux besoins en milieu rural
  • la revalorisation salariale pour tous les personnels de santé (et non pas de prime corporative)
  • ma reconnaissance comme métier à risque pour les sapeurs-pompiers avec revalorisation de la prime de feu à 28 % minimum comme les autres professions à risque.
  • la suppression des sur-cotisations qui ont été instaurées de manière transitoire (initialement jusqu’en 2003) pour intégrer « la prime de feu » dans la pension retraite des sapeurs-pompiers.

La mobilisation conjointe des pompiers et des collègues de différents hôpitaux de la région est prévue le 26 septembre à partir de 14h, rendez-vous place Jean Jaurès. Le cortège se dirigera vers l’ARS et s’achèvera à la préfecture.