Au Centre d’accueil et d’orientation (CAO) [1] de Saint-Pierre-des-Corps, plusieurs résidents sont sous le coup d’une procédure dit « Dublin ». Ces procédures prévoient le renvoi des réfugiés dans le premier pays européen où ils ont laissé leurs empreintes, ce pays étant considéré comme responsable de l’examen de leur demande d’asile. A Saint-Pierre-des-Corps, au moins deux personnes hébergées au CAO depuis la fin du mois d’octobre 2016 ont ainsi reçu une notification de départ, à destination de l’Italie. Des recours ont été formés contre ces décisions.
Ces notifications vont à l’encontre des promesses faites par le gouvernement lors de l’évacuation de la jungle de Calais. En effet, il avait été promis que les personnes intégrant les CAO et demandant l’asile en France ne feraient pas l’objet de procédures « Dublin ». Cette promesse avait servi à appâter certaines associations intervenant à Calais pour qu’elles participent au démantèlement du bidonville, et à convaincre les exilé-e-s de se laisser faire [2]. Il ne faut pas oublier que la préfecture a toute latitude dans ses choix en matière de traitement des dossiers et des procédures de demande d’asile des personnes accueillies en CAO. Mais l’Indre-et-Loire n’est pas le seul département où les migrants sont touchés.
Dans de nombreux CAO, on constate des situations similaires : Toulouse, Marseille... En réponse, différentes formes de mobilisation voient le jour [3]. En Indre-et-Loire, une pétition a été mise en ligne par un groupe de soutien aux résidents du CAO [4], qui organise également un repas collectif le 4 février.