La Brique c’est quoi, ça fonctionne comment ?
La Brique est, normalement, un journal bimestriel. La périodicité fluctue un peu en fonction des disponibilités des « briqueux », un collectif 8 personnes (parfois plus).
Aucun n’a de rôle prédéfini et tout le monde passe un peu par toutes les étapes de la fabrication (en fonction, quand même des expériences, du parcours, des envies et de la paresse de chacun) : discussion autour des articles et des enquêtes à mener, rédaction, relecture, correction, illustrations, mise en page, diffusion.
« On essaie de se former les uns les autres. C’est aussi une manière de rentrer dans La Brique : on se spécialise un peu dans un domaine, on devient référent, on passe le bébé, on se fait former sur autre chose et c’est comme ça qu’on devient un peu tous interchangeables mais avec chacun un style particulier. »
Un média alternatif local ça veut dire quoi ?
Le collectif se compose de rédacteurs non professionnels qui aiment boire, certes, mais aussi dessiner, écrire et enquêter. Leurs sujets, souvent très poussés, les emmènent aux quatre coins de la région. Même si la métropole lilloise est leur premier terrain d’enquête.
« On essaie de faire de plus en plus de reportages en ce moment. Ça nous permet de rencontrer des gens. Récemment, on en a fait un à Lille Sud, du coup des gens ont découvert le journal.
A la Rotative on voit comment diffuser du contenu sur le web. Mais pour un canard papier, ça se passe comment ?
« On enlève tous les 20 minutes et on met des Briques à la place ! Mais bon, dès que les agents arrivent, ils mettent tout à la poubelle. Même quand on les distribue à l’entrée du métro, il y a des gens qui prenne un numéro et le balance direct par terre ensuite. Du coup, tu arrives dans le métro et tu vois des Briques partout par terre ! Les gens hallucinent un peu. »
Mais le travailleur pressé du métro est loin d’être la seule « cible » du canard. Depuis 6 ans, le collectif tisse un réseau de distribution et s’essaie à plusieurs méthodes de diffusion.
La première, c’est la vente en kiosques.
« Avant on était diffusé sur toute la région Nord – Pas-de-Calais. Mais avec les municipales, on ne pouvait pas assurer une veille sur toutes les villes de la région, donc on s’est resserré sur la métropole. Là on est sur Lille, Roubaix et Tourcoing. (...)
Ensuite, viennent les abonnements.
« Ils sont arrivés en nombre avec les trois derniers numéros, on est très contents ! Contrairement aux autres journaux, on est en augmentation. C’est sûr qu’un de ces jours, on va dépasser Libé ! On devrait même pouvoir racheter la Voix du Nord d’ici quelques années. » (...)
Enfin, dernière manière de diffuser le journal, la criée.
« C’est celui qui fait le plus de tapage et qui est le plus intéressant. Le 1er mai, on sera sur le salon du livre d’expression populaire et de critique sociale. Sinon, on est souvent présents sur les marchés. Celui de Wazemmes est plutôt populaire et bobo, c’est celui où on retrouve le plus de nos lecteurs. Celui de Sébastopol, c’est plus sélect, avec des bobos et des trucs qui coûtent chers. Dernièrement, Harry Covert est allé sur celui du Vieux-Lille, et là, c’est carrément des bourgeois. »
Et puis on en apprend aussi sur qui lit La Brique, de quoi ça parle et le contexte politique lillois qui a l’air aussi enviable que le nôtre...
L’intégralité de l’article est à lire sur l’incontournable Rebellyon.info.
La Brique c’est aussi un site web avec plein de bonnes choses dedans.