Il n’y a pas qu’à Tours que la mobilisation contre la loi Travail a été forte ce 17 mars. Ailleurs en France, ça bouge aussi à fond, et c’est tant mieux !
En Ile-de-France, au moins 37 lycées ont été bloqués et deux facs (Tolbiac et la Sorbonne) ont été fermées administrativement. Après la matinée agitée, une manif a réuni des dizaines de milliers de personnes de République jusqu’à la place d’Italie. Comme à Marseille, les flics ont gazé et attaqué la manif, arrêtant plusieurs personnes et en envoyant d’autres à l’hosto. Des manifestant-e-s ont riposté et se sont défendus activement contre la police, sans tendre l’autre joue.
Suite à la manif’, une AG Interluttes devait avoir lieu dans la fac de Tolbiac mais les flics l’ont expulsée avec énormément de violence (gaz, course-poursuite, un bras cassé, matraques à la volée...). Voir les infos sur Paris-Luttes.info. Petite anecdote croustillante : les camarades lycéen-ne-s ont dégagé Mélenchon le récupérateur de la manifestation en lui criant « Social Traître ». Merci à eux, merci à elles !
A Marseille, la CGT est allé rendre visite au Medef dans ses locaux dans la matinée. La manifestation est passée par la gare Saint-Charles et a tenu une assemblée générale dans la fac. Des flics très agressifs ont arrêté plusieurs personnes.
A Nantes, 7 arrestations ont eu lieu lors des manifs, qui ont là aussi réuni beaucoup de monde. Une Caisse d’Épargne s’est fait péter les vitres, tout comme les vitres d’une voiture de police lors du blocage d’un lycée dans la matinée.
A Lyon, plus de 6 000 personnes et quelques arrestations là encore, les flics utilisent des gaz et même les Taser !
A Toulouse, autour de 7000-8000 manifestants.
A Rouen, jets d’œufs sur le local du PS (qui avait été repeint lors de la dernière manif.
A Strasbourg, les flics font cinq blessé-e-s parmi les manifestant-e-s :
« Après que le cortège des jeunes ait exprimé le souhait de se réunir en Assemblée générale au Palais Universitaire, celui-ci s’est avéré « fermé ». De même au Patio, après quelques négociations, l’accès a également été refusé aux militants qui se sont tournés vers la faculté de droit. C’est alors que la répression policière plus violente que jamais s’est mise en marche : coups de matraque, gaz lacrymogènes, tous les moyens ont été bons pour éloigner les manifestants du bâtiment. »
A Rennes, blocage de la gare qui débouche là encore sur des attaques de la manif par la police et des gens qui se défendent contre les gardiens de l’ordre établi avec des pierres, bouteilles et autres inventions du moment. Une interpellation, un flic blessé.
Et partout, des rassemblements. Partout, des manifestations. Partout, la colère qui ne se laissera pas étouffer, ni par la répression, ni par les fausses promesses.
Solidarité avec les 23 personnes arrêtées aujourd’hui dans toute la France !