Dans la continuité du combat contre la Loi Travail et après le succès du 8 novembre contre la Loi Touraine et les Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT), les organisations syndicales confirment leur volonté, dans le cadre de l’action commune, de créer un axe de résistance aux politiques d’austérité et de régression sociales qui dégradent les conditions de travail et de vie des salarié(e)s.
Les organisations syndicales dénoncent les dernières réformes engagées par les gouvernements successifs — lois Touraine, NOTre (réforme territoriale), Travail, de Financement de la Sécurité Sociale — qui détruisent les secteurs de santé public et privé et les acquis issus de 1936 et 1945. La casse de la sécurité sociale, la poursuite effrénée de mesures d’économies, au nom des grands équilibres budgétaires, aboutit à marche forcée à la dés-hospitalisation.
Les syndicats dénoncent ce climat d’austérité et d’économie qui font se dégrader les conditions de travail et d’accueil d’année en année.
Dans la santé, que ce soit au CHU de Tours, au CHIC, à Chinon, à Loches, à Luynes, à Sainte Maure, à Louis Sevestre, dans les EHPAD et les cliniques, les syndicats citent notamment :
- les suppressions de postes et de lits,
- le manque d’effectifs et de remplacements des absences, la surcharge de travail, la pénibilité accrue, les pressions psychiques, le burn-out en série, les pressions managériales,
- le rappel incessant sur les congés,
- les salaires trop bas, la diminution des titularisations, l’augmentation des contrats précaires.
Dans le social et le médicosocial, ils mettent en avant :
- la diminution des moyens et des subventions, les restructurations, les fusions, les suppressions de places (comme la fermeture de centres d’hébergement et de réinsertion sociale (centre Albert Thomas sur notre département)),
- la suppression de postes organisant ainsi la pénurie des personnels,
- les salaire trop bas et gel des valeurs de point dans la plupart des conventions collectives,
- la précarisation et la déqualification des emplois, perte du sens du travail et des missions, management de plus en plus agressif et violent.
Partant de ce constat, les travailleurs syndiqués de la santé et du social ont défini des revendications qu’ils adresseront à la ministre Touraine :
- arrêt des rappels à domicile, remplacement de toutes les absences,
- arrêt des fermetures d’établissements, de lits, de places, de postes,
- titularisation des agents contractuels,
- rattrapage des salaires et augmentation immédiate de 25%,
- maintien de tous les emplois et des qualifications,
- adaptation des moyens aux besoins et octroi des moyens budgétaires permettant aux établissements d’assurer leurs missions de service public et d’embaucher les postes nécessaires,
- abrogation des lois HPST, Santé, Travail, NOTre,
- abandon des restructurations et abandon des Groupements Hospitaliers de Territoires (GHT) qui imposent le passage de 800 hôpitaux à 130 GHT, avec 22 000 fermetures de lits et 16 000 suppressions de postes au niveau national,
- défense des statuts et des conventions collectives nationales de travail.
Rappelant leur attachement à un grand service de santé et d’action sociale, ils appellent à être toutes et tous en grève et à Paris le 7 mars 2017 et à manifester à 13h à Paris. RDV place Denfert Rochereau.
Un préavis de grève national est déposé.