« C’est le paradis pour les enfants ». Sur la pétition qui a été mise en ligne pour empêcher la vente du Château de Benais, on peut lire des dizaines de commentaires enthousiastes des habitant-es de Boulogne-Billancourt passés par le centre de vacances de la commune.
Le 14 mars dernier, les salarié-es de la ville de Boulogne ont appris par hasard que le maire que le maire de la ville souhaitait vendre le château situé à une cinquantaine de kilomètres de Tours. D’après Pierre-Christophe Baguet, l’établissement représenterait un coût « insoutenable » pour la commune. Un choc pour la quinzaine d’agents qui pourraient perdre leur emploi.
Pour le syndicat CGT des Territoriaux de Boulogne-Billancourt, la vente du château correspond à une vision à court terme des besoins de la population :
La vente s’inscrit dans le contexte suivant : une politique qui accorde de plus en plus de place aux prestations sous-traitées à des associations spécialisées dans le domaine des séjours jeunesse. En 2014, le budget des prestations privées représentaient 73 % du budget global, soit 2, 7 millions d’euros. (...) La vente de Benais sur la base de l’estimation des domaines (1,5 million d’euros) ne suffirait à couvrir qu’une année de déficit liée aux prestations sous-traitées durant un an.
A terme, les agents syndiqués craignent même un désengagement total du financement des séjours jeunesse par la ville, au détriment des familles, des jeunes et du personnel municipal. Chiffres à l’appui [1], ils défendent un développement du potentiel du château, notamment en l’ouvrant aux enfants des communes voisines de Boulogne-Billancourt. Pour que les gamins de région parisienne continuent à y vivre « des moments inoubliables ».