Le Uber de la restauration débarque à Toulouse. L’indépendance, c’est l’esclavage.

« On travaille en free-lance » ; l’affirmation, orwellienne, sort de la bouche d’un de ces jeunes gens branchés qui arpentent depuis peu les rues de Toulouse. Trench, sacs à dos et casquettes vertes vissés sur la tête, ils et elles vous livrent chez vous et en vélo le plat de votre resto favori. Ils et elles n’ont pas de contrat de travail, sont rémunéréEs à la course, et n’ont qu’un seul client : Take Eat Easy pour les unEs, Deliveroo pour les autres.

Récit d’une collaboration libre, heureuse et, surtout, totalement indépendante.

« Jordan a 23 ans, enchaîne les petits boulots et a deux passions : le vélo et la liberté. Récemment, il s’est donc créé un statut d’auto-entrepreneur, condition préalable pour pouvoir « collaborer » avec Take Eat Easy, une association de promotion du vélo et de la liberté, qui se propose de mettre en relation les plus grands restaurants avec les plus flemmardEs de leurs clientEs. Jordan a entendu dire qu’ils recrutaient des cyclistes passionnéEs. »

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