Le travail tue : une aide-soignante décède du Covid-19 à Châteauroux

Dans La Nouvelle République du samedi 11 avril est annoncé le décès d’une aide-soignante de 48 ans, qui travaillait au centre hospitalier de Châteauroux. Elle est morte après avoir contracté le Covid-19. Elle avait été placée en réanimation. Selon l’article, « il s’agit de la première victime parmi le personnel soignant de l’hôpital de cette ville, durement touché par l’épidémie. Jeudi, un médecin était toujours en réanimation, dans un état de santé jugé stable. »

Le décès de cette soignante en évoque d’autres, survenus au sein du même hôpital. En octobre 2018, un radiologue de ce même hôpital se donnait la mort entre les murs de son établissement, victime d’un burn-out. En mars 2014, c’est un médecin anesthésiste du même hôpital qui avait mis fin à ses jours en s’injectant une dose mortelle de produits médicaux utilisés au bloc opératoire.

Il y a deux ans, La Rotative avait conclu l’article évoquant ces morts au travail par ces mots :

L’hôpital est en souffrance, à Châteauroux comme ailleurs. Depuis quelques années déjà, les agents hospitaliers et les différents corps médicaux de l’hôpital tirent la sonnette d’alarme. Ils dénoncent la dégradation des conditions de soins et d’accueil des patients et leurs propres conditions de travail. Les grèves, les manifestations, les pétitions se succèdent sans que le gouvernement ne bouge. Combien de morts au travail faudra-t-il pour que le ministère de la Santé et Agnès Buzyn prennent au sérieux les appels au secours de ses établissements ?

Une chose est certaine, les applaudissements des soignants chaque jour à 20h ne suffiront pas à réparer la casse de l’hôpital public.