Cela fait plusieurs semaines que cela dure … ou plutôt que les personnels soignants tiennent bon et font ce qu’ils peuvent. Le service est en sous-effectif permanent au motif d’arrêts maladie, congés non remplacés ou partiellement, conduisant le personnel restant à en faire toujours plus pour finir finalement à son tour en arrêt maladie.
Résultat : des soignants épuisés, une prise en charge de plus en plus difficile des patients. Il suffit de passer aux urgences et de voir la longue file de patients attendant dans les couloirs d’être pris en charge.
La direction du CHRU a été alertée à maintes reprises. Un CHSCT extraordinaire a même été réuni dernièrement sur les conditions de travail particulièrement dégradées de ce service. Aucune proposition concrète n’a été apportée.
Décidément, au 21ème siècle, à l’heure des soins médiatisés par chirurgie robotisées et autres exploits médicaux, un service essentiel tel que le service des Urgences est en grandes difficultés. Aujourd’hui, les personnels du service des urgences voient le week-end du 14 juillet arriver avec angoisse.
Jusqu’à maintenant tout va bien…
Et pourtant, les difficultés de ce service ne sont pas un cas isolé en région Centre. Il manquera en effet cet été 180 médecins urgentistes. Une réunion de crise des directions d’hôpitaux de la région Centre a d’ailleurs eu lieu très récemment sur la problématique des services des urgences.
Des mesures drastiques risquent d’être prises :
- certains services d’urgences seraient amenés à fermer la nuit,
- certains SMUR seraient fermés pendant l’été,
- de nombreux lits seront fermés dans les établissements hospitaliers.
Jusqu’à maintenant tout va bien…