Lapins terroristes fantômes : la mairie de Tours emploie les grands moyens [Mis à jour]

Communiqué du 10 décembre 2013 de l’AQUAVIT, Association pour la qualité de la vie dans l’agglomération tourangelle

Contrainte de s’exécuter par la Direction de la Prévention et de la Gestion des Risques (DPGR), la mairie de Tours utilise ses armes de destruction massive pour empêcher les lapins terroristes de construire le moindre terrier sur les bords du Cher, tant leurs galeries fragiliseraient les berges lors des inondations. Peu importe qu’on n’y trouve actuellement ni lapin ni autre rongeur, l’essentiel est de prévenir et de pouvoir inspecter à vue d’oeil la présence des terriers. C’est pourquoi tous les buissons et arbrisseaux sont complètement rasés.

Cette opération anti-terroriste entre dans le cadre de la lutte générale contre les risques d’inondation. L’ensablement du Cher et l’invasion de la jussie [1] nous apparaissent beaucoup plus dangereux que les terriers fantômes. Pourquoi ne les combat-on pas ou très peu ?

Il y a lieu aussi de se demander pourquoi la DPGR et la mairie de Tours font preuve d’un tel zèle anti-lapins alors qu’elles autorisent des constructions de type cages à lapins dans les quartiers inondables de Tours. Les consignes de prévention des risques du SDAGE [2] et du PPRI [3] ne sont pas appliquées. Ne vaut-il pas mieux, en priorité, mettre fin à ce laxisme et agir de façon plus modérée contre les indésirables rongeurs fictifs ?...

Notre page : http://aquavit37.fr/2013lac

Correctif envoyé par l’AQUAVIT :

Contrairement à notre observation de la semaine dernière et au témoignage d’une riveraine, nous avons constaté aujourd’hui la présence de terriers. Les lapins ne sont donc pas aussi fantômes que nous l’avons cru et la caricature n’avait pas lieu d’être poussée aussi loin. Il reste, bien sûr, que la méthode employée nous apparaît excessive, et que la lutte contre les risques d’inondation est trop timorée sur d’autres fronts.

Notes

[1"La jussie ou Ludwigia, est une plante aquatique, provenant d’Amérique du Sud ou du sud des États-Unis qui fut introduite en France entre 1820 et 1830 pour décorer des bassins d’agréments et des aquariums (...). Elle est devenue un redoutable envahisseur des milieux naturels humides et aquatiques calmes. Depuis le début des années 1990 dans l’ouest, sa prolifération s’est étendue vers le Nord, envahissant les lieux humides calmes jusqu’au-delà de la frontière belge. cf http://www.futura-sciences.com/magazines/nature/infos/dico/d/botanique-jussie-4801/

[2Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux

[3Plan de prévention du risque inondation