Le malaise est profond. « Aujourd’hui, les 22 000 salariés des CAF n’ont tout simplement plus les moyens d’assurer correctement leur mission de service publique » constate Denis Lalys, secrétaire général de la fédération CGT des organismes sociaux. « Il manque partout du personnel dans un contexte social tendu où les demandes de prestations, RSA ou allocations logement, explosent » poursuit le syndicaliste. Pourtant, il s’agit bien de répondre à une « urgence sociale » précisent les syndicats selon lesquels « le gouvernement et la Caisse nationale d’allocation familiale (CNAF) restent sourds et laissent les catégories dites « populaires » se démener dans leurs problèmes sans même plus feindre de chercher des solutions ».
Contraintes par les suppressions de postes et les restrictions budgétaires, les caisses d’allocations familiales ont désormais recours au système de suivi sur rendez-vous, « contraire à notre mission qui est, aussi, d’être accessibles à tous » estime Mohammed Lounas, responsable fédéral CGT. « Avec la fermeture des accueils, là où nous recevions 500 personnes par jour sur tout le territoire, nous n’en recevons aujourd’hui qu’une centaine » poursuit-il. Mais il y a pire confie le syndicaliste : « Si une personne est face à une situation d’urgence, elle n’a plus d’interlocuteur à qui s’adresser rapidement. Les rendez-vous peuvent être pris avec un mois de délais et si l’on ajoute à cela le temps de traitement des dossiers, l’usager se retrouve sans solution pendant des mois ». Et parfois, reprend-t-il, « cela peut se terminer en drame, comme ce fut le cas pour cette jeune mère allocataire qui a mis fin à ses jours dans le Nord en juillet dernier ».
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