L’Aquarius toujours à quai, les morts continuent en Méditerranée

Depuis bientôt un mois, le navire de sauvetage de l’association SOS Méditerranée est bloqué à quai, pour l’empêcher de sauver la vie des exilé-es qui tentent la traversée vers l’Europe. Communiqué.

Le 4 novembre, cela fera un mois que l’Aquarius a regagné le port de Marseille sans pouvoir repartir faute de pavillon. Un pavillon qui lui a été retiré non pour des raisons techniques mais politiques : pour l’empêcher de repartir sauver des vies en mer. Une première dans l’histoire du monde maritime qui doit être dénoncée tant elle est inacceptable.

Pendant ce temps, l’information sur la forte baisse du nombre de traversées de la Méditerranée circule et cache une autre réalité, glaçante. Le nombre de personnes interceptées par les garde-côtes libyens et ramenées dans les camps de détention vient de dépasser celui des arrivées en Europe. En septembre, 1 personne sur 8 qui tente la traversée meurt en Méditerranée centrale, selon les révélations du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

A terre, en France, il faut aussi lutter contre les fausses informations. Un groupe [d’extrême-droite] mène une attaque violente au siège de notre association à Marseille et prétend qu’il s’agit d’une occupation pacifique [1]. Les faits ont été rétablis publiquement. Les assaillants, leurs supporters, et tous ceux qui calomnient l’organisation et ses membres seront poursuivis devant les tribunaux.

Heureusement, nos soutiens ne sont ni dupes ni indifférents. Une vague de contestation orange a déferlé sur plus de 70 villes en France et en Europe le 6 octobre pour défendre l’Aquarius et le sauvetage en mer.

Cette vague doit grossir et gronder encore plus fort pour atteindre les dirigeants européens et permettre à l’Aquarius de reprendre sa mission. Signez et partagez la pétition ! Déjà 258 000 signatures collectées.

Tiré de la newsletter de SOS Méditerranée.

Notes

[1A ce sujet, lire Le naufrage de Génération Identitaire continue sur Marseille Infos Autonomes.