« Inacceptable et inapproprié » : pour faire face au manque d’effectifs, le CHU de Tours décide de fermer des lits

Dans un communiqué commun, les organisations syndicales du centre hospitalier de Tours dénoncent les fermetures de lits décidées par la direction pour faire face aux sous effectifs. Une situation qui ne fera qu’« aggraver l’engorgement des urgences », d’après les syndicats.

Depuis plusieurs semaines, sur les secteurs de réanimation néonatalogie, d’unité saisonnière à Clocheville, d’orthopédie, à l’Ermitage, des lits sont ou vont être fermés pour des raisons de manque d’effectifs.

Dans ces secteurs, les arrêts non remplacés par les équipes de suppléances et les Whoog [1] non pourvus laissent les équipes soignantes en grandes difficultés et les conditions de travail dégradées.

À cette problématique, la direction a trouvé comme solution la fermeture d’un certain nombre de lits. Cette réponse nous est inacceptable et inappropriée, à l’heure où les services d’urgences sont en besoin de places d’aval dans les services. Cela ne fait et ne fera qu’aggraver l’engorgement des urgences, que dégrader les conditions de travail des agents et d’accueil des patients.

Déjà en néonatalogie, on transfère certaines prises en soins de grossesses pathologiques sur d’autres établissements de santé, dans d’autres départements par manque de moyen d’accueil pour les futurs nouveau nés. Ainsi, ce sont les missions essentielles d’un hôpital qui sont mises à mal.

Sur le travail intérimaire : ces emplois extérieurs et précaires sont un pansement sur une jambe de bois, car cela inclue un turn over de soignants important, sans temps de formation interne, sans encadrement et dans des secteurs déjà en tension. Cela ne fera qu’aggraver les conditions de travail des agents en place et les prises en soins des patient.es.

Lors des instances, à plusieurs reprises, les membres du CHSCT et du CTE ont alerté sur les conséquences des suppressions de lits et de postes au CHU de Tours. Il est urgent de réintroduire des effectifs sur des postes pérennes à 100% et de rouvrir les lits supprimés ou fermés afin d’assurer des conditions de travail décentes, l’accès et la qualité des soins au CHRU de Tours.

À l’heure ou la plupart des services d’urgences sont en grève, les réponses du Ministère de la Santé sont insuffisantes et insatisfaisantes. Chaque usager.es a le droit d’être accueilli et soigné.es humainement selon ses besoins : c’est la mission du service public !

Notes

[1Système d’appel au remplacement pour l’absentéisme de dernière minute.