"Ils pensent qu’aux sous, on pense qu’aux soins" : discussion avec des soignants en lutte

Le site Paris-luttes.info publie un article comprenant les témoignages de plusieurs personnes mobilisées le 23 septembre à l’appel de la coordination des hôpitaux en lutte.

L’appel à manifester avait notamment été relayé par le syndicat SUD Santé sociaux 37, qui dénonce les mesures d’économies présentées par la direction du CHU de Tours. Extraits :

« Beaucoup de motivation pour ce premier moment de mobilisation nationale. Des prises de parole très variées et des rouleaux de PQ balancés sur le ministère de la Santé en signe de désaccord avec les annonces gouvernementales de nouvelles coupes budgétaires. On voit pas mal de banderoles d’hôpitaux en lutte, du violet Sud, du rouge et noir, des intermittents et précaires venus pour la convergence, un collectif solidarité avec les dispensaires sociaux grecs, le planning familial, etcetera. »

« Linda (psychologue) - Le discours à l’hôpital a complètement changé, c’est devenu un pur discours gestionnaire. Il y a une logique de rationalisation des moyens qui empêche de penser. Avec toutes les suppressions de personnel, on est dans une logique comptable, voilà, rentable, qui nous conduit vers un hôpital low cost : on va de plus en plus vers un système de soins à deux vitesses. »

« Jacques (infirmier) - Le gâteau de la sécu, maintenant, les banques veulent se le partager. S’il y a plus de sécu, ce sera une mutuelle ou des assurances que la plupart des gens pourront pas se payer. Ils ont déjà prévu qu’il y aura trois niveaux de mutuelle. C’est une attaque généralisée contre les soins, la même qu’en Grèce tu sais, alors qu’en Grèce le système fonctionnait, en 2000 c’était le 14ème système de soins devant l’Allemagne et la Suède. Et on leur a imposé de passer à 6% du PIB. Maintenant, il y a des morbidités liées au diabète, l’espérance de vie diminue, et les femmes enceintes, on leur demande carrément suivant leurs moyens péridurale ou non, voie basse ou césarienne, et si elles payent pas, elles ont les huissiers chez elles. Nous c’est ça qu’on veut éviter. »

L’intégralité de l’article est à lire sur Paris-luttes.info