Grève chez Fidélia Assistance : les salariés ne lâchent pas

Lancé le 9 mai, le mouvement qui a touché les trois sites de Fidélia Assistance à Tours, Nantes et Saint-Cloud se poursuit.

Les salariés de la plateforme d’assistance aux assureurs du groupe Covéa (GMF, MMA, MAAF) avaient spontanément débrayé pour réclamer de meilleures conditions de travail. En cause notamment : le sous-effectif et le nouveau système de répartition des appels téléphoniques, qui a entraîné une intensification du travail.

Une réunion du comité d’entreprise a eu lieu le mercredi 14 mai. A cette occasion, les salariés en lutte ont appris de la bouche du directeur général que leurs distributions de tracts devant les agences des assureurs prestataires avaient fortement déplu à la direction, qui s’est montrée « menaçante » selon le témoignage d’un salarié.

Le jeudi matin, alors qu’une réunion du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail devait avoir lieu, une centaine de salariés du site de Tours a interpelé le directeur général adjoint venu sur le site. Face à leurs revendications, la direction n’a proposé que de vagues bricolages techniques du système de répartition des appels. Insuffisant, aux yeux des salariés, qui ont décidé de reconduire leur mouvement.

A Nantes, le même jour, le directeur général mettait la pression sur les salariés, annonçant qu’un des donneurs d’ordre comptait rompre son contrat avec Fidélia Assistance — ce qui, dans le même temps, était démenti à Tours. Les salariés de Nantes n’ont pas reconduit leur action, mais il est clairement apparu que la direction cherchait à diviser les salariés et à leur faire peur pour casser le mouvement.

Le vendredi 16 mai, un appel était lancé pour un débrayage sur les trois sites le lundi suivant, de 9 heures à 11 heures. A Nantes, presque aucun salarié n’a débrayé ; à Saint-Cloud, une dizaine de salariés s’est regroupée ; à Tours, une cinquantaine de salariés restait mobilisée.

Le mouvement ne continue qu’à Tours. Lundi matin, la direction a proposé aux organisations syndicales de négocier une sortie de conflit, mais les salariés ont refusé que les syndicats négocient dans leur dos et à huis clos. Ils ont donc investi la réunion pour faire passer le message et renouveler leurs revendications. Alors que certains syndicats ont cherché à mettre fin au mouvement, les syndicats CGT et FO restent mobilisés aux côtés des salariés.

Un nouveau débrayage, voté par l’assemblée générale des grévistes de Tours, est prévu ce mardi 20 mai, de 9 heures à 11 heures et de 16 heures à 18 heures.