Le 12 avril, un festival anti-nucléaire est organisé à Chinon. Au lieu d’évoquer les problèmes de sécurité posés par le nucléaire (notamment le prolongement de l’activité de centrales à bout de souffle), La Nouvelle République a préféré se concentrer sur d’hypothétiques problèmes de maintien de l’ordre à l’occasion du festival.
« Un rassemblement pacifiste que les forces de l’ordre craignent de voir déborder. »
« Un rassemblement (...) que les forces de l’ordre craignent de voir dégénérer. »
L’événement pourrait attirer « une frange radicale des anti-nucléaires qui inquiète dans le Chinonais ». Par conséquent : « le cadre d’EDF craint la casse ».
Et le journaliste de la NR termine par un avertissement : « Les organisateurs sont prévenus ». Que l’on peut traduire par : « Faites-vous même le ménage dans vos rangs, sinon les flics s’en chargeront ». C’est beau, un journaliste qui se charge de relayer la communication de la préfecture. Surtout pour conclure un article visant à instiller la méfiance et la peur parmi la population locale.
Souhaitons que, comme à Nantes le 22 février, toutes les formes de contestation trouvent à s’exprimer le 12 avril.