Formation professionnelle : « Le plan 500 000 formations permet surtout de faire baisser artificiellement le chômage »

Dans un communiqué, l’union départementale CGT d’Indre-et-Loire dénonce les conséquences du plan gouvernemental de formation pour les chômeurs, ainsi que la dégradation des conditions de travail des salariés de l’AFPA.

Depuis l’annonce de la mise en place du plan 500 000 formations pour les chômeurs, ce dispositif a surtout permis de faire baisser artificiellement les chiffres du chômage. Ce plan a aussi permis de remplir les poches de certains centres de formation peu scrupuleux.

Pour la CGT, la formation professionnelle n’est pas une fin en soi pour répondre au problème de l’emploi, mais doit permettre d’élever le niveau de qualification des salariés. A ce titre, l’Association pour la formation professionnelle des adulte (AFPA) a un rôle central et ne peut pas être réduite à dispenser des formations à la hauteur de celles pratiquées par des « marchands de soupe ». C’est pourtant le chemin que prend l’AFPA, à travers les choix qui sont pris dans l’association historique de formation professionnelle.

Le plan 500 000 formations est mis en place à la serpe, avec des formations réduites pour obtenir un titre de qualification et un public accueilli qui est, pour beaucoup, contraint de remplir des cases sans réellement être accompagné. A cela s’ajoute de nouvelles missions comme les VAE (Validation des acquis de l’expérience) sans moyens supplémentaires pour les centres AFPA.

« La situation sociale des salariés de l’AFPA est extrêmement dégradée »

Plus précisément, la situation sociale des salariés de l’AFPA est extrêmement dégradée. La multiplication des CDD pour les formateurs est devenue une règle, contournant ou bravant la législation du travail. Les ruptures conventionnelles sont en pleine explosion, y compris sous les consignes de la direction nationale. C’est un plan de licenciements qui ne dit pas son nom.

Les pressions exercées sur les salariés sont extrêmement fortes et font peser de forts risques psycho-sociaux qui se transforment en troubles psycho-sociaux. Est-il normal, par exemple, qu’au centre de Veigné, la direction ait contesté pendant presque 2 ans son obligation de mettre à disposition des salariés un local pour la restauration ? Les moyens financiers devraient être plutôt consacrés à l’achat de matériel et matériaux qui font cruellement défaut pour assurer des formations de qualité.

Face à cela, la CGT interpelle les pouvoirs publics responsables de la formation professionnelle (Etat, Région) afin que cesse l’entreprise de démantèlement de l’AFPA.