Fonctionnaires, étudiant-es, retraité-es et cheminot-es en masse dans la rue ce 22 mars

La mobilisation a été massive. Environ 6 000 personnes ont manifesté dans les rues de Tours ce 22 mars, répondant notamment à l’appel des organisations syndicales de la fonction publique.

Des slogans contre la loi Vidal, des pancartes contre les baisses de postes ou en soutien aux agents des EHPAD, des milliers de profs, soignant-es, agents de la fonction publique territoriale, une délégation de cheminots retraités de Saint-Pierre-des-Corps... Le tout formait un cortège très étendu qui a manifesté de la place de la Liberté à la place Jean Jaurès en passant par les bords de Loire.

200 à 300 étudiant-es et lycéen-nes étaient en tête de la manifestation, toujours en lutte contre la loi Vidal, ce qui imprimait une bonne dynamique au cortège. La faculté des Tanneurs n’était pas bloquée, mais la bibliothèque universitaire était fermée, en raison de la mobilisation des agents. Arrivé boulevard Béranger, étudiant-es et lycéen-nes ont bifurqué vers le site universitaire du Plat d’Etain, en vue d’interpeller le président de l’Université. Pendant ce temps-là, la manifestation syndicale poursuivait son parcours vers la place Jean Jaurès. La présidence de l’université ayant fermé tous ses accès, la centaine de personnes rassemblée s’est finalement dispersée, sous le regard des flics qui avaient mobilisé six fourgons. Une nouvelle assemblée générale est organisée en amphi 2 du site des Tanneurs le mardi 27 mars.

Devant la présidence de l’Université pour interpeller Vendrix

Après la manifestation, une réunion intersyndicale des enseignants du secondaire et du supérieur mobilisés contre les réformes de l’orientation et du premier cycle universitaire a eu lieu. La discussion a porté sur l’ampleur et la portée finale des différentes réformes en marche, qui dépassent largement l’enjeu des orientations individuelles, mais qui à terme ouvre la voie à la hiérarchisation des établissements universitaires.

Au niveau national, un quart des enseignant-es du premier degré était en grève. Les cheminot-es, dont la manifestation parisienne a démarré vers 14h30, se sont mobilisé-es en masse. Leurs syndicats appellent à une nouvelle grève les 3 et 4 avril, « pour imposer l’ouverture de réelles négociations allant dans le sens d’une autre réforme du système ferroviaire ».