Enfarinage de la maire de Nantes : communiqué de revendication

Le samedi 6 octobre, alors qu’elle paradait sur un marché, la maire de Nantes Johanna Rolland a été enfarinée par un groupe de soutien aux exilé-es. L’action a été revendiquée le soir même dans un communiqué.

Nous l’état major des forces de la FARINE (Front Amidoné Revolutionnaire Intersectionnel NantaisEs-ExiléEs) revendiquons la frappe chirurgicale BIO™ à l’endroit de la Maire de Nantes Johanna Rolland.

Si les différents allergiques au gluten de la scène politique s’en offusquent et parlent de « violences » (nous regrettons l’absence de soutien du camarade-BioCaporal François de Rugy), nous tenons à rassurer tous et toutes que la poudre utilisée pour la projection était bel et bien biologique.

Nous condamnons l’utilisation du terme de « violences », affirmons que notre action fut montée en réaction à des violences réelles sur les corps et les esprits des ExiléEs NantaisE. En effet ces derniers jours nous avons assisté à plusieurs cas d’emploi de force que nous ne saurions laisser sans conséquences :

  • L’expulsion des exiléEs du square Daviais, dont la plupart n’ont pu récupérer leurs affaires, se sont retrouvéEs parquées dans des gymnases, de véritables centre de tri semi-fermés.
  • L’expulsion de l’ancien squat de Bréa pour lequel mairie et préfecture avaient promis un hébergement inconditionnel s’est soldé par : la remise à la rue de dizaines de personnes, un relogement précaire de centaines d’autres, et l’incarcération de 4 personnes en Centre de Rétention Administrative en vue d’une déportation.
  • La traque des personnes n’ayant pas les bons papiers dans le centre ville de Nantes depuis plusieurs semaines par les troupes armées de la préfète Nicole Klein.
  • La traque des personnes à la rue à la recherche d’un square où dormir par la police municipale, nationale et la brigade anti criminalité à la suite de l’ordre donné par la mairie de barricader le jardin des Fonderies.
  • Le harcèlement de ces mêmes personnes avec vol à répétition par la flicaille de couvertures.
  • La rétention des tentes du camp de Daviais prêtées par des assos et collectifs.
  • La rétention des affaires personnelles des ex-habitantEs de Brea.
  • Les dix expulsions de lieux occupés en dix mois.
  • Les « relogements » précaires à l’autre bout du département, brisant les liens de solidarités développés à Nantes.

Ne nous laissons plus rouler, mettons toutEs #LaMainàLaPâte.

Communiqué initialement publié sur Indymedia Nantes.