Les conditions de licenciements
Depuis le 10 février, les salariés tourangeaux de Chapitre ont pris possession des lieux. Ils protestent contre des conditions de licenciement inacceptables. Comme dans 23 autres magasins du groupe Actissia [1] en France, aucune offre de reprise n’a été proposée pour la librairie de l’Heure Tranquille. La direction se propose d’octroyer une prime de licenciement ne dépassant pas le minimum légal. C’est évidemment inacceptable du point de vue des salariés qui occupent et retiennent les stocks du magasin en espérant être entendus et obtenir une prime décente.
Les vitrines sont placardées d’affiches dénonçant la situation. Quelques drapeaux de la CGT, syndicat impliqué dans cette lutte, flottent aux portes. Une caisse de soutien en carton est posée sur un présentoir près de la porte d’entrée. Les (rares) passants s’arrêtent, lisent les affiches et glissent parfois un mot de soutien.
L’occupation s’organise à Tours
A l’intérieur du magasin, une tente, quelques matelas, une grande table avec quelques victuailles et du café. Les salariés s’activent pour contacter et recevoir la presse, préparent des rendez-vous avec des politiques locaux, prennent des nouvelles des autres salariés en lutte à Douai, Évreux, Tarbes, Montbéliard, Lyon, Boulogne-sur-Mer, Colmar, Nantes et Belfort.
Pendant que certains réalisent de nouvelles pancartes, d’autres en profitent pour établir des listes de courses et préparer la prochaine nuit à passer dans la galerie commerçante. Certains en profiteront pour passer le temps en lisant : après tout,« le stock c’est des livres, pas des nouilles ! ».
Appel à manifestation nationale devant les boutiques France Loisir
Demain, les (futurs-ex) salariés du groupe sont invités à manifester devant la boutique France Loisir la plus proche de chez eux. A Tours, dans un premier temps, un tractage sera organisé auprès des passants dans la galerie des Deux-Lions.