La situation sanitaire inédite que nous traversons et le confinement de la population depuis le 16 mars dernier, fragilise le quotidien de nombre de nos concitoyens. Cette réalité est encore plus difficile et insurmontable pour celles et ceux qui se retrouvaient déjà en situation de grande précarité avant la crise.
À Tours, devant le manque de solutions proposées par les institutions pour se restaurer, les associations solidaires et humanitaires se sont organisées afin d apporter une réponse à ces publics qui se voient trop souvent en manque de solution pour se restaurer.
Les bénévoles se sont mobilisés, malgré les risques liés au virus, pour venir en aide aux plus démunis, au sein de différentes associations telle que la Table de Jeanne Marie qui a adapté son fonctionnement aux règles sanitaires et continue à distribuer des repas tous les jours aux grands précaires.
La détermination et le dévouement des bénévoles engagés auprès des associations témoignent d une réel le volonté de changement pour faire que notre société, nos territoires et nos villes soient plus humaines et solidaires, pour que plus personne ne se retrouve abandonné et privé de ses droits fondamentaux qui sont l accès au logement, à la nourriture et aux soins.
Malgré cette grande mobilisation associative, force est de constater que les pouvoirs publics ne prennent pas suffisamment leur part. Ce sont les associations solidaires qui pallient les carences et il reste encore des besoins. La situation pour rait devenir critique dans les prochains jours.
La barre symbolique de 150 demandes a été dépassée ce vendredi 17 avril à la Table de Jeanne Marie. Parmi les personnes qui bénéficient des repas, nous constatons un nombre relativement important de « bénéficiaires inhabituels », des personnes qui ne font pas appel en temps normal aux services des associations mais qui se retrouvent très fragilisées par les conséquences économiques du confinement (parents isolés, étudiants, chômeurs, bénéficiaires du RSA, etc .).
Le nombre de ces « nouveaux précaires » s agrandit chaque jour et les associations, qui ont déjà atteint le maximum de leur capacité d intervention, ne peuvent pas apporter la réponse adéquate face à cette demande.
Le collectif Accueil Sans Frontières en Touraine demande que tous les pouvoirs publics, non seulement l’État et le département, mais aussi d’autres collectivités territoriales comme la mairie de Tours, qui a pour mission de satisfaire les besoins quotidiens de la population, proposent ensemble des solutions concrètes immédiates et sur la durée à l issue du confinement afin d assurer les droits et la dignité des plus fragiles.