Décrochage du portrait de Macron à Saint-Avertin : un militant toujours en garde à vue

Le mardi 9 juillet, dix militant-es pour le climat se sont introduits dans la mairie de Saint-Avertin pour décrocher le portrait du président de la République, dans le cadre de la campagne « Décrochons Macron ! ». L’un des activistes a été interpellé et était toujours en garde à vue mercredi matin.

« Une atteinte à nos institutions démocratiques ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que la préfète d’Indre-et-Loire n’a pas apprécié l’action menée par les activistes de l’Action Non Violente - Cop 21. En début d’après-midi ce mardi, 10 militant-es ont tenté de réquisitionner le portrait officiel du président Macron, dans la mairie de Saint-Avertin. Malgré le caractère symbolique de l’action, Corinne Orzechowski a déclaré dans un communiqué qu’elle « [condamnait] avec la plus grande fermeté ces agissements, auxquels il sera donné une suite judiciaire ». L’un des militants, interpellé par des policiers municipaux pendant l’action, était toujours en garde-à-vue mercredi matin à 11h.

La campagne « Décrochons Macron ! », lancée le 2 février dernier par l’Action Non Violente - Cop 21, fait l’objet d’une répression délirante. Le mouvement a comptabilisé 52 perquisitions et 110 auditions ayant donné lieu à 69 placements en garde à vue. 12 procès sont déjà annoncés.

104 portraits du président de la République ont été décrochés depuis le lancement de la campagne, pour un objectif de 125 « décrochages » d’ici le sommet du G7 qui se tiendra à Biarritz en août 2019. En décrochant les portraits présidentiels des mairies, et en laissant des murs vides à la place, les activistes d’ANV-COP21 dénoncent l’absence de décisions du gouvernement face au péril climatique et à l’urgence sociale et dénoncent la faillite du gouvernement à son rôle de protection de la population.