Décès d’une étudiante à la fac de Tours : ses camarades dénoncent « un manque affligeant de matériel et de personnel »

Mercredi 14 octobre 2020, une étudiante est décédée au sein du site Fromont. Les étudiant.es dénoncent le manque de matériel médical du site universitaire et l’absence de communication de l’université de Tours autour de ce drame. Communiqué d’étudiant·e·s de Tours.

Le matin du mercredi 14 octobre 2020, une étudiante a fait un malaise puis un arrêt cardiaque, conduisant à son décès, au sein du site Fromont. À notre plus grande surprise, nous avons tous pu constater l’absence de matériel médical tout à fait basique. Sans compter l’ascenseur impraticable pour les secouristes, aucun défibrillateur n’a été trouvé sur les lieux et si tel était le cas, aucune indication de sa position, et ce même sur le « plan d’intervention » plaqué à l’entrée. Le site est totalement laissé à l’abandon, et les étudiant·es et enseignant·es, seul·es, laissé·es à eux-mêmes dans les moments les plus critiques. Est- ce normal qu’au sein d’un établissement public, nous devions compter sur la bonne volonté individuelle, l’éventuelle formation de secourisme de chacun, et qu’aucune prise en charge médicale d’urgence ne soit prévue en cas de problème au sein du site ? De même, le portail est bloqué (notamment aux secours) et accessible par un nombre limité de personnes possédant le badge permettant son ouverture.

Il est inacceptable qu’aucun personnel ne puisse se déplacer au cas d’urgence. Tous les soignant·es sont concentré·es à la présidence, lieu que ne fréquente quotidiennement aucun étudiant. Les faits nous ont montré la nécessité d’une présence dans chaque site d’un·e soignant·e formé·e et capable de pratiquer les premiers soins dans un contexte d’urgence. Nous savons comme vous que dans ces cas-là, et notamment dans les plus graves, chaque seconde compte. Il serait temps que l’Université ouvre les yeux sur l’état de ce site, qui bien que proche de la présidence, est clairement délaissé et dangereux  ! Nous demandons que le nécessaire soit immédiatement mis en place et que la présidence réponde à ce manque affligeant de matériel et de personnel.

Nous regrettons également qu’il relève de la responsabilité des étudiant.es de prendre en charge la communication de ce drame aux médias, tandis que l’administration se devait d’en assumer la prise en charge.

Nous tenons également à présenter nos sincères condoléances aux proches de notre camarade et sommes profondément touché.es par sa disparition.

Des étudiant·es.