Contre la maltraitance des exilé-es, rassemblement à Tours le 26 novembre

Le 141ème Cercle de Silence se réunit à Tours ce mardi 26 novembre. La réflexion de ce rassemblement mensuel se porte cette fois-ci sur le thème de la maltraitance des exilé-es, notamment par le biais des actions de l’Agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes.

Chargée du contrôle et de la gestion des frontières extérieures de l’espace Schengen, l’Agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes, communément appelée FRONTEX, structurée comme une armée disposant de troupes et de matériel qui lui sont propres, agit sur le terrain comme une milice dont le but est, non seulement, de traquer et expulser les exilé-es, mais également de prévenir les « migrations irrégulières » par la surveillance des réseaux sociaux.

Cet outil de répression, bien plus que de régulation, permet l’organisation de vastes et violentes opérations d’expulsion, comme cela a été le cas début octobre en Bretagne, où plusieurs familles d’origine georgienne ont été interpellées avec une brutalité qui témoigne d’une très inquiétante dérive des pratiques policières, d’un mépris flagrant des droits fondamentaux des personnes étrangères et d’un manque total d’humanité de la part des pouvoirs publics.

De la même manière, il apparait que le sort des exilé-es qui, au péril de leur vie (1901 morts recensées depuis le début de l’année), tentent de rejoindre l’Europe, ne semble pas émouvoir le Parlement européen : le mois dernier, une résolution sur la recherche et le sauvetage des réfugiés en Méditerranée y a été rejetée par une majorité de députés (288 votes pour, 290 votes contre et 36 abstentions). Ceci s’inscrit malheureusement dans la logique de l’Union européenne, et de la France, qui n’hésite pas à fournir à la Lybie des moyens pour faciliter le refoulement d’exilé-es jugé-es indésirables vers ce pays où ils sont victimes des pires exactions.

Majoritaire en apparence, ces postures ne sont pas pour autant unanimes. En témoigne le courrier indigné du député européen Magid Magid au président de la République française, l’appel de treize maires adressé à l’Etat pour que celui-ci garantisse la mise à l’abri inconditionnelle des exilé-es, ou encore les mobilisations associatives et individuelles dont le Cercle de silence n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.

Rassemblement de 18h30 à 19h30, place de l’Hôtel de Ville (place du Palais) à Tours.

A l’appel de : Chrétiens-Migrants, Ligue des Droits de l’homme (LDH), Réseau Education Sans Frontières (RESF), Amnesty International 37...

Illustration : Matt Brown (CC BY 2.0)