Barrons la route aux convois de combustibles nucléaires

À partir de ce lundi 26 octobre, trois convois de combustibles nucléaires prendront la route de différents lieux à destination de l’EPR (réacteur nucléaire dernière génération) de Flamanville. L’un des convois passera par Tours. Pourraient-ils trouver des Amish sur leur trajet ?

À partir de ce lundi 26 octobre, un convoi de combustibles nucléaires prendra la route au départ de Roman-sur-Isère et à destination de l’EPR (réacteur nucléaire dernière génération) de Flamanville. Parmi l’ensemble des flux qui alimentent les infrastructures de ce monde, ce convoi radioactif est particulièrement stratégique pour la mise en activités du nouveau réacteur et plus largement pour l’avenir nucleaire d’EDF qui mise tout sur ces nouveaux réacteurs.

Sur les routes que le convoi d’une trentaine de camions pourrait emprunter, traversant la France et ses zones de résistances, des feux se découvrent, des guetteur.se.s dressent des embuscades, des sauvages campent ou festoient, les yeux sont rivés sur les autoroutes dans le but de repérer les camions blancs de taille moyenne, siglés de pictogrammes radioactifs et leurs escortes gyrophare allumé. Les festivités ont commencé ce dimanche soir, où des Amish se sont retrouvés de Roman à Flamanville pour s’opposer à la démesure radioactive qu’est l’EPR et pour s’opposer au départ et à l’arrivée des camions nucléaires.

La route se retrouvera-t-elle semée d’embûches et de chicanes pour le convoi qui traversera la France à partir de lundi ? Les camions sortiront de Roman en un ou plusieurs convois, qui pourront s’étendre sur plusieurs semaines, et prendront jusqu’à 3 itinéraires. Départ groupé le lundi ou étalé sur plusieurs semaines, par les routes du Sud, de l’Est ou du Centre, peut être même les trois, gardons l’oeil ouvert ! Par le Sud, les camions prendront la route de Montpellier, Narbonne, Toulouse, avant de remonter par Bordeaux, Nantes et Rennes. Par l’Est, la trajet se fait par Lyon, Dijon, Troyes, Amiens, Rouen (ou le Havre / A28) avant de rejoindre Caen. Par le Centre, le trajet se fera par Lyon, Clermont-Ferrand, Vierzon, Tours, Le Mans, Caen.

Les convois ne passeront pas par Paris, et prendront presque exclusivement les autoroutes. Les trois trajets emprunteront tous la N13 entre Caen et Cherbourg. Voilà une belle chasse au trésor qui nous attend, et ce n’est pas la seule. Le trafic de déchets radioactifs s’intensifie. À Bure, l’ANDRA continue ses travaux préliminaire à la construction d’un site d’enfouissement des déchets. Les infrastructures pour accueillir trains et camions et promettent la multiplication des convois nucléaires. Autre convoi énergétique d’ampleur, le transport de la pièce principale du méga générateur RTE de Saint Victor. Un convoi de 75 mètres de long qui ne passera pas inaperçu. À l’international, les Allemands se préparent à accueillir six wagons CASTOR, remplis de déchets nucléaires en provenance de l’Angleterre. Un convoi escorté par 6000 policiers et gendarmes pour empêcher la mobilisation. Ces convois stratégiques sont des points névralgiques pour les promoteurs du nucléaire.

Barrons leur la route !