Nous nous adressons à toutes celles et ceux pour qui il est évident que les conditions de vie et d’existence générales ne cessent de se dégrader. Que ce soit en tant que salariés, étudiants, précaires, chômeurs, les motifs d’indignation s’accumulent, tout comme le malaise et le sentiment d’impuissance face à la situation. Il s’agit d’un processus global auquel on est sommé de s’adapter, dans lequel chacun se doit de se valoriser pour mieux se vendre, laissant derrière lui nombre d’exclus.
Certains voudront des chiffres, des statistiques, des preuves sous forme de power point, de ce que nous racontons. Ayant perdu toute sensibilité, tout contact avec le réel, l’homme des métropoles modernes ne perçoit du sens que dans les évaluations chiffrées qui apparaissant sur ses écrans.
Les statistiques sur le chômage, les inégalités qui augmentent, sur la destruction de la biodiversité ne parviennent pas selon nous à dire l’essentiel : l’absence d’un monde commun entre les hommes et des hommes avec la nature, la destruction de toute communauté éthique et politique solide. Nos représentants politiques n’incarnent plus aucune alternative et il semble qu’il est temps de ne plus déléguer à ces professionnels de la rhétorique le soin de nous gérer et de nous administrer. Le nombre de réformes liberticides, qui démantèlent le droit des travailleurs, privatisent l’ensemble des services publics etc. s’enchaînent à un rythme démesuré qu’il n’est plus possible de critiquer au cas par cas.
Ce refoulement de toute conscience morale et politique réduit l’ensemble des êtres humains à une sorte de troupeau mû seulement par ses intérêts égoïstes et calculateurs qu’il faut donc gérer, administrer et gouverner pour son propre bien. Ainsi, capitalisme et gouvernement sont les deux faces d’une même pièce, l’un produit le type d’individu et de population qui rend nécessaire le second. De fait, tant que la situation reste ce qu’elle est, le capitalisme, le gouvernement et sa police, quelle que soit leur violence, continueront de passer aux yeux du plus grand nombre pour le seul rempart face au chaos et la barbarie qui ne manquerait pas de surgir s’ils disparaissaient. Il serait donc impossible de les critiquer, encore moins de les combattre, malgré tout le désespoir qui s’accumule et qui peut prendre les pires formes réactionnaires.
Nos objectifs :
- Construire un espace critique de discussions, de débat et de réflexions à travers des conférences, des projections, etc.
- Coordonner et donner de l’ampleur à différentes initiatives sur la ville de Tours.
- Organiser des actions publiques selon les problématiques communes rencontrées.
Jeudi 4 décembre à 18h rdv devant la fac des Tanneurs, à l’entrée Thélème.
Thème du débat : "organisation urbaine et grands projets inutiles à Tours".
Assemblée de lutte de Tours