Bureaux de poste, cuisine centrale, donation Cligman : compte-rendu du conseil municipal du 14 novembre

Compte-rendu illustré et subjectif du conseil municipal de la ville de Tours du 14 novembre 2016. Où l’on apprend qu’il y a 8 000 logements vides à Tours, que le maire est pour la loi du marché mais pas toujours, et que les commissions parisiennes sont remplies d’incompétents qui ne comprennent rien au patrimoine.

Le conseil municipal s’ouvre sur une intervention de Monique Maupuy (opposition, groupe Tours2020, qui réunit les élu-es PS et UDE) concernant le compte-rendu de la précédente séance. Il y est indiqué que la majorité « ne prend pas part au vote » sur le vœu du FN concernant le rejet des migrants, alors qu’en général quand des élus annoncent ne pas prendre part au vote, il est indiqué « abstention ». Maupuy trouve que c’est pas juste, et que ça montre bien la gêne de la droite sur ce sujet.

Serge Babary, le maire, répond que c’est pas la même règle pour les votes des délibérations et les votes des vœux :

« Ça vous plaît pas mais c’est ainsi, c’est le règlement, j’y peux rien ».

Emmanuel Denis (opposition, EELV) regrette que le maire ait pris un air affligé après l’une de ses interventions concernant la métropole, dans laquelle il regrettait qu’« un certain nombre de décisions étaient prises dans la plus grande opacité » au niveau de l’agglo. Il persiste, et répète qu’une éventuelle métropole devra faire preuve de plus de transparence. Il veut poursuivre sur la question de la métropole, mais Babary l’envoie balader, sous prétexte que l’intervention de Denis concerne le fonctionnement de l’agglo :

« C’est évidemment pas ici qu’on va en débattre, même si ça vous intéresse de fanfaronner autour de ça ».

Sur l’approbation du compte-rendu, toute l’opposition vote contre, sauf les élus Front National (Godefroy et Sautereau).

Désignation d’un représentant de la ville au sein de l’association Viva il cinema

C’est Jérôme Tebaldi qui est désigné par le maire. Dans le portrait de Tebaldi publié sur le webzine 37°, on apprend que Tebaldi a milité auprès de Jean Tiberi, ancien maire de Paris condamné à 10 mois de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende et 3 ans d’inéligibilité pour une histoire de fraude électorale (on aurait préféré vous parler de l’association Viva il cinema, mais on sait pas de quoi il s’agit).

Le maire passe la parole à Nicolas Gautreau (Tours2020), et on l’entend grommeler « Ça va être plaisant ce soir ». Gautreau veut intervenir sur la question du musée des Beaux-Arts, sous prétexte que cette délibération concerne la culture, mais Babary passe au vote.

Certains élus déclarent qu’ils ne prennent pas part au vote, le maire répond qu’il s’agira donc d’abstentions.

Budget principal de la ville de Tours

C’est Françoise Amiot qui s’y colle. Elle annonce notamment 40 000 euros de dépenses de sécurité pour les animations de fin d’année. L’esprit de Noël.

Nadia Hamoudi demande des précisions concernant un ajustement de crédit de paiement concernant le centre municipal des sports. Ça donne lieu à un échange pas très intéressant.

Gautreau ironise sur l’exécution réelle du budget. Puis évoque les droits de mutation, qui devraient dépasser 5 millions d’euros en 2016. Il déclare que c’est une bonne nouvelle, et estime qu’il faudra être vigilants pour ne pas freiner les investissements immobiliers. Construire plus, ça serait écologique, ça éviterait les mouvements pendulaires entre la ville et la campagne. Le PS, parti des promoteurs.

Babary signale qu’il y a 8 000 logements vacants à Tours, soit 10 % du parc. Il ne faudrait donc pas être dans « l’emballement » sur ces sujets-là. Jusque-là, le chiffre habituellement cité était de 5 000 logements vides. Pourtant, chaque nuit, des familles dorment dans la rue. Cherchez l’erreur.

Cuisine centrale

Cécile Jonathan pose une question relative aux frais engagés pour une étude concernant la cuisine centrale (à ce sujet, voir le conseil municipal précédent).

Le maire répond : « Je vois bien l’intérêt de créer des sujets de discorde là où il n’y en pas ». La cuisine centrale a quarante ans, il faudrait évoluer, notamment pour des raisons de sécurité, d’attentes en matière de qualité, de conditions de travail du personnel (depuis quand ces gens-là s’intéressent-ils aux conditions de travail ?). La majorité a donc décidé de mener une étude « parce qu’on n’a pas la science infuse ». Il recevra les élus écologistes à la fin du mois, « mais moi je pars sur des analyses un peu plus sérieuses que le questionnaire qui a été distribué à quelques centaines d’exemplaires ». Le maire se moque du contenu du questionnaire. Ça ne serait ni scientifique, ni sérieux. Le maire se plaint que des parents d’élèves lui aient adressé des e-mails reprenant mot pour mot l’argumentaire des élus Verts.

Emmanuel Denis rétorque que le questionnaire a reçu de nombreuses réponses, et que le maire n’a pas compris le but du questionnaire : évaluer l’intérêt des parents pour cette question… Le maire l’interrompt, le ton monte. Denis ajoute qu’il s’agit d’un enjeu de santé publique que les successeurs de Babary devront assumer. Le maire : « Pourquoi notre choix ne serait pas bon ? ». Denis : « On veut un mieux-disant qualitatif », pas le statu-quo annoncé.

Le maire signale que Denis s’est auto-attribué un rôle qui n’est pas le sien, « qui n’est pas dans la procédure » : « Vous n’avez pas à nous imposer ça ». Ça râle dans tous les sens. Il demande que sur des sujets techniques, on laisse la majorité faire des études avant de revenir vers l’extérieur. Puis il se fout de la gueule de l’opposition : « Je sais que certains rêvent de revenir à la place de Barbara Darnet-Malaquin [l’adjointe en charge du dossier] ». La vacherie est destinée à Cécile Jonathan, qui occupait le poste sous Jean Germain (RIP). Puis le maire passe la parole à Texier, en lui rappelant que le débat doit porter sur le budget.

Texier : « Le débat ne peut être remplacé par l’outrance ». Il rappelle que les élus de l’opposition ont des droits, et que la constitution d’une mission d’information incluant les élues d’opposition pourrait être demandée.

Darnet-Malaquin signale que le cahier des charges de l’appel d’offres pour la réalisation de l’étude a été publié sur le site de la mairie le 24 octobre. Pour le pain servi à la cantine, seules les boulangeries industrielles sont en mesure de répondre.

Babary indique à Jonathan que le budget global de l’étude est de 100 000 euros.

Crématorium, budget de l’eau potable, etc.

On passe ensuite au budget annexe du crématorium, la délibération est votée sans débat. S’agissant du budget annexe de l’eau potable, il s’agit d’augmenter le montant de la provision constituée pour couvrir les créances douteuses.

Ensuite il est question de demande d’emprunts à la caisse des dépôts pour financer des opérations immobilières.

Concernant l’opération Rochepinard, Godefroy explique dans ce cas-là, il s’agit de réparer les conséquences d’actes de vandalisme. En réparant, la mairie enverrait un message laxiste à ceux qui commettent des dégradations, etc. On entend Blanchet dire que ces propos sont inacceptables. « Eh ben vous les accepterez quand même ». Babary en profite pour interrompre l’élu FN, demande s’il préférerait que les portes restent battantes, et évoque un merveilleux concept, la« résidentialisation » des halls d’entrée. Il s’agirait notamment d’installer des digicodes :« Ça empêche les canailles de rentrer ».

Les élus FN s’abstiennent sur cette délibération. Le reste est voté sans débat.

Amiot présente ensuite les comptes prévisionnels actualisés relatifs à la concession du quartier des Deux-Lions (la Ville de TOURS a concédé à la Société d’Equipement de la Touraine (SET) l’aménagement du Quartier des Deux Lions). C’est voté sans débat. La délibération suivante porte sur la concession d’aménagement pour le Haut de la rue Nationale. Babary rappelle qu’une conférence de presse est prévue à la fin du mois sur le volet « commercial » du projet. Deux oppositions (FN), quelques abstentions.

Concernant le quartier des casernes, on apprend que la surface du projet a été légèrement revue à la baisse, notamment pour tenir compte du plan de prévention du risque inondation (PPRI) et de la contrainte d’aménagement des rez-de-chaussé. Le coût du programme pour la ville s’élève à 2 680 500 euros. La négociation avec l’État pour l’acquisition du foncier a apparemment abouti.

Gautreau note que le nombre de logements à loyers modérés a été revu à la baisse dans le projet.

Amiot précise qu’on est passé à 20 % de logements sociaux et 20 % de « logements abordables ». L’État a revu ses prix à la hausse, pour tenir compte de différents paramètres, et la mairie a donc décidé de réduire la part de logements sociaux pour rééquilibrer le projet.

Babary ironise sur le manque de disponibilité de Thierry Repentin, délégué interministériel à la mixité dans l’habitat auprès du Premier ministre, pour l’officialisation de l’accord entre la ville et l’État.

C’est mis au vote, quelques abstentions.

Bilan de la dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale 2015

Cette délibération est liée à la politique de la ville. En 2015, l’Etat a accordé à la Ville une dotation s’élevant à 4 307 628 € au titre de la Dotation de Solidarité Urbaine et de Cohésion Sociale. Cette somme a contribué au financement des actions menées dans le cadre du contrat de ville en faveur des quartiers du Sanitas, de l’Europe, des Fontaines, des Rives du Cher, de Rochepinard, de Maryse Bastié et des Bords de Loire. La dotation a permis également de réaliser le programme de réussite éducative et de participer à la politique de logement social. Le total des dépenses consacrées au « développement social urbain » s’est élevé à 7 212 616 euros. Il y a une ligne « Valeurs de la république et Citoyenneté » pour 42 432 euros, une ligne « soutien aux associations » pour 935 188 euros.

Remises gracieuses de dettes

« La Ville de Tours demeure très sollicitée par des familles en grande détresse humaine, sociale et financière se trouvant dans l’impossibilité de régler des prestations municipales relevant du pôle famille éducation. Les cinq dossiers présentés aujourd’hui concernent des familles ayant entrepris des démarches d’aides auprès du CCAS et bénéficiant d’un suivi social. Le total des cinq dettes s’élève à 1147,30 € et porte sur des sommes non payées avant décisions de prises en charge du CCAS de Tours sur la restauration scolaire. »

Propositions d’admissions en non valeur 2016 et autres créances

« Cette année, les dettes éteintes s’élèvent au total à 50 372,55 euros (76 dossiers) et les admissions en non-valeur à 144 402 euros. La grande majorité des créances éteintes et irrécouvrables porte sur les prestations du Pôle famille Education et les accueils pour la Petite Enfance. L’ensemble des dossiers témoignent du contexte économique et social difficile avec des familles en situation précaire et des entreprises et commerces à l’activité fragile. »

Attributions de subventions

Environ 540 000 euros de subventions sont versées dans le cadre de cette délibération. Les copains-copines de l’association d’autoréparation de vélos Roulement à Bill prennent 3 000 euros, c’est une bonne nouvelle. Vous pouvez relire ici les deux articles qui ont été publiés sur la rotative au sujet de cette asso.

Les Remparts de Tours, le club de hockey, récupèrent une subvention exceptionnelle de 25 380 euros, pour compenser la non-disponibilité d’une tribune en raison de travaux de désamiantage. Nadia Hamoudi intervient. Depuis le départ de Jean-Patrick Gille du conseil municipal, on se demandait qui récupérerait le prix des interventions les plus soporifiques. Pour l’instant, elle tient la ligne, et dispose même d’une belle avance sur ses potentiels concurrents. Dateu répond, mais on vous fait grâce, c’est quand même pas très passionnant ces histoires de clubs de patinage…

Sautereau évoque une subvention de 5 000 euros « qui répond en réalité à un préjudice subi par Tour(s)plus en raison d’un incendie volontaire ». En fait, il confond Tour(s)plus et Régie plus, dont trois camions ont apparemment été incendiés. Il a pas l’air très frais ce nouvel adjoint. Il s’inquiète des poursuites engagées contre les auteurs de l’incendie des voitures.

Schalk-Petitot répond qu’elle n’a pas cherché à savoir qui étaient les incendiaires, ni quelles poursuites avaient été engagées, mais qu’elle avait accompagné l’association concernée. Babary ajoute : « On n’a pas à intervenir sur le dépôt de plainte ».

C’est voté, trois abstentions, dont le FN.

Recrutement d’agents recenseurs

La campagne de recensement doit démarrer début janvier 2017. Des agents recenseurs seront recrutés parmi les agents de la ville.

Gautreau en profite pour évoquer les transferts d’agents municipaux vers l’agglomération. Il estime que le personnel n’a pas suffisamment été associé à la discussion sur cette question. Et signale que le projet de métropole bat de l’aile, en raison de l’opposition de la majorité (de droite) au Sénat.

Babary répond que le transfert des agents est suivi par la direction générale « avec beaucoup de soins  ».

Commerce – Dérogations au repos dominical accordées par le maire – année 2017

Comme d’habitude, Céline Ballesteros lit consciencieusement le texte de la délibération – enfin, des extraits, faudrait pas qu’elle se donne trop de mal. Il s’agit d’autoriser les commerces « à employer leur personnel salarié » pour 7 dimanches en 2017.

Babary se sent obligé de compléter : il faut repasser devant le conseil municipal quand le nombre de dimanche dépasse cinq, même si la décision a été prise au niveau de l’agglo.

Blanchet signale que les ouvertures se font souvent sur pression des grandes enseignes. Les élus communistes ne voteront pas cette délibération, qui va dans le sens d’une déréglementation du travail.

Cécile Jonathan annonce que les élus de son groupe voteront pour cette délibération. Quand il s’agit de faire bosser les autres, comptez toujours sur le PS ! On craint le pire pour les salariés du FJT, où Madame officie.... Puis elle évoque le non-renouvellement de la convention entre la ville et le restaurant du jardin des Prébendes. Apparemment, la ville veut imposer à la gérante du restaurant « Les papilles d’Oé » une ouverture tous les dimanche, et ce dès 8h du matin.

Le Souëf rétorque que la convention est prolongée, et que l’emploi de la gérante n’est pas menacée. L’adjointe ajoute que la gérante ne veut pas suivre son conseil de proposer des brunchs, « qui sont très tendance en ce moment ».

Le maire fait observer que les conventions d’occupation du domaine public n’ont pas vocation à être éternelles. « On n’a pas à défendre définitivement les gens qui sont en place ». Il préfère faire jouer le marché, et « donner leur chance » à des jeunes. « Ça peut être rude, mais c’est ainsi que fonctionne la mise en concurrence ».

Godefroy se positionne contre le travail du dimanche, et prend la défense des petits commerçants. Coulon évoque l’importance du dimanche pour la vie spirituelle, tout en défendant le projet actuel. Alléluia. Babary fait observer que certains voulaient 12 dimanches d’ouverture.

[Les points suivants ne sont pas traités]

Compte rendu de Monsieur le maire sur les actes accomplis en exécution de la délégation d’attributions du conseil municipal

Pierre Commandeur pose une question sur un marché public concernant l’aménagement des trottoirs à l’ouest des Halles. Y en a pour 200 000 euros, pris sur le budget du commerce.

Divers : donation Cligman, fermeture de bureaux de poste

Le maire propose de faire un point d’information sur la donation Cligman et sur la fermeture de bureaux de postes, avec ensuite la présentation d’un vœu de la majorité sur ce dernier sujet.

S’agissant de la donation Cligman, le maire cite La Nouvelle République. Le 10 novembre, la commission nationale du secteur sauvegardé a rendu un avis défavorable à l’unanimité sur le projet d’extension du musée des Beaux-Arts – qui doit accueillir la donation du couple d’industriels –, contrairement à la commission locale (dans son article, la NR utilise le conditionnel, mais ça a été confirmé par ailleurs). Le maire a assisté à la commission, mais n’a pas eu de communication officielle de la décision.

Le maire estime que les acteurs locaux « ont bien perçu les enjeux, les atouts et l’intérêt général pour la ville, mais que les acteurs nationaux n’ont a priori pas eu la même appréciation ». Salauds de Parisiens. Faut maintenant l’avis de la ministre de la Culture sur la donation et l’extension qui serait financée par Cligman.

Gautreau rappelle qu’il avait mis en garde le maire, et signalé que ça pourrait certainement pas se faire. Ça l’avait pas empêché de voter pour le projet… Il suggère maintenant de rechercher un nouveau site.

Babary répond que tout ça, c’est la faute du national, puisque tout le monde trouve ça formidable localement.

« Mais si personne ne veut que l’affaire se fasse, moi j’suis pas l’Père Noël… On est venu me voir un jour, c’est passé par le préfet : vous avez une chance exceptionnelle, monsieur le maire, le ministère de la Culture a reçu une donation et souhaite que ça soit installé à Tours et dans l’enceinte de votre musée. Bah voilà, l’affaire en est là ».

Le maire ne veut pas envisager que le site soit inconstructible, alors que des ajouts y ont été faits à chaque siècle : « Si on avait toujours eu les mêmes experts, il n’y aurait que la tour romaine et rien d’autre ».

Emmanuel Denis demande des informations sur la qualité des œuvres. Le maire répond qu’une expertise pièce par pièce est réalisée. 600 œuvres seraient « muséables », 400 seraient refusées par le ministère de la Culture, mais pourraient quand même être récupérées par la mairie.

Nadia Hamoudi prend la parole pour dire la même chose que Gautreau, mais en plus chiant. On en retient juste qu’elle veut faire de l’opposition « constructive ».

Texier évoque le budget de fonctionnement du musée des Beaux-arts, puis estime que « un secteur sauvegardé n’est pas un sanctuaire  ». Babary indique que le projet Cligman permettrait de valoriser une partie de jardin (la terrasse) qui pour l’instant n’est pas accessible ; il oublie de dire qu’une partie du jardin serait détruite.

Bouchet fustige :

« On sait un peu comment ça fonctionne. C’est la technostructure parisienne qui va donner son point de vue. Et ça, on le voit dans le résultat des élections qui se sont déroulées à droite et à gauche, que cette technostructure elle nuit à la clarté des débats, que une décision est prise par les élus, puis elle est remise en cause par une commission, puis une deuxième commission, puis une troisième commission, puis une quatrième (…). »

C’est n’importe quoi, il ferait d’aller mieux d’aller se coucher. La mairie veut changer les règles pour satisfaire le caprice d’un riche industriel, une commission d’experts chargés de l’application des règles dit non, et du coup Bouchet se lance dans une critique pseudo-populiste pour accompagner l’air du temps. L’élection de Trump a dû lui donner des idées.

Bureaux de poste

Cécile Jonathan pose une question relative à la fermeture des bureaux de poste, au nom du groupe Tours2020. Des réunions d’information sont prévues dans les quartiers concernés. Jonathan se déclare « très inquiète » concernant cette restructuration du service postal. Elle demande si le maire est intervenu auprès de la direction locale de La Poste pour demander le maintien des bureaux de postes dont la fermeture est prévue. Elle est formidable, Jonathan : elle se lamente sur les conséquences néfastes de ces fermetures, comme si son parti (le parti au pouvoir depuis 4 ans, quand même) n’avait aucune responsabilité dans la destruction des services publics.

Babary répond que la réduction de l’offre postale est une décision unilatérale de La Poste. Il est contre cette décision, et signale que les élus de la majorité en ont pris connaissance dans la presse. Il annonce les dates des réunions publiques :

  • Le mardi 15 novembre à 18 h 30, salle des fêtes de Sainte-Radegonde, pour le quartier de Sainte-Radegonde.
  • Le vendredi 18 novembre à 19 h, école Guy-de-Maupassant, pour le quartier de Montjoyeux.
  • Le lundi 21 novembre à 19 h école Gustave-Flaubert, pour le quartier de Rochepinard.
  • Le mardi 29 novembre à 19 h école Anatole-France, pour le quartier Colbert.

La majorité présente un vœu pour que la décision de fermetures fasse l’objet d’un moratoire (et soit donc suspendue) dans l’attente d’une vraie concertation. C’est marrant, le maire ne fait plus l’apologie du marché et de la concurrence (règles qui régissent désormais la politique du groupe La Poste). C’est Louis Aluchon qui donne lecture du vœu, dans lequel la majorité s’inquiète de la continuité du service public (pour rappel, tous les candidats de la droite sont favorables à des coupes sèches dans les dépenses de l’État, et donc dans les services publics). On marche sur la tête.

D’ailleurs, Texier embraye sur la continuité du service public. Et il propose que le conseil municipal se prononce sur le maintien du service public, plutôt que sur un simple moratoire pour négocier.

Cécile Jonathan annonce que son groupe s’abstiendra sur le vœu de la majorité. Le maire explique à Godefroy qu’il préfère :

« une discussion musclée pour obtenir ce que l’on peut plutôt que de dire "non c’est non". »

Ça continue avec une intervention de Maupuy, à propos du quartier de Montjoyeux. Derrière elle, on aperçoit Marina Lagelle, l’attachée de presse du maire, ex chargée de com’ du MEDEF d’Indre-et-Loire, venue s’asseoir à côté d’Olivier Collet, son journaliste préféré.

Emmanuel Denis annonce qu’il votera en faveur du vœu de la majorité, et se félicite que la mairie organise une concertation avec la population :

« C’est exactement la même démarche qu’on essaye de mettre en place sur la cuisine centrale. »

Superbe manière de troller, d’ailleurs ça provoque un brouhaha. Le maire lui reconnait de la suite dans les idées.

Massot annonce que la passerelle Fournier est désormais partiellement ouverte, et que trois gamins qu’il a croisé l’ont déclarée « vachement chouette ». Fin du conseil.