Subventions, vidéosurveillance, Saint-Martin : compte-rendu du conseil municipal du 12 octobre

Compte-rendu illustré et subjectif du conseil municipal de la ville de Tours du 12 octobre. Où il est question — en vrac — de l’installation de nouvelles caméras dans le Vieux Tours, de l’ESCEM, du plan inondation, de l’indemnisation d’agents de la ville malades de l’amiante, de l’année Saint-Martin et du Plessis-Théâtre [1].

Ça commence. Texier (PCF) fait une intervention sur l’attentat-suicide qui a fait 102 morts et plus de 500 blessés le 10 octobre à Ankara lors d’une manifestation pour la paix, évoque le rassemblement de solidarité prévu devant l’hôtel de ville à 18h30, et demande que la séance soit suspendue pendant une demi-heure pour que les élu-es puissent s’y rendre. Babary refuse.

Direction générale

Organismes divers – Copropriétés immobilières – Désignation d’un représentant de la ville au sein des assemblées générales et conseils syndicaux – Modification de la délibération du 6 juillet 2015

Il s’agit de remplacer Michel Le Dû.

Tour(s) Habitat – Désignation de nouveaux administrateurs pour siéger au conseil d’administration – Modification de la délibération du 5 mai 2014

Il s’agit de remplacer deux administrateurs qui ont démissionné. Sont désignées Annie Lemoine, en tant que personnalité qualifié, et Monsieur Brosse, comme représentant de la Croix Rouge. Abstention des élu-es d’opposition.

Adhésion de la ville de Tours à l’association Cités Unies France

Pour pouvoir profiter du soutien de Cités Unies France dans le cadre des rencontres France-Japon qui auront lieu à Tours en 2016, il faut que la ville adhère à l’association. Le montant de l’adhésion est de 8 016 euros par an.

Texier se félicite de cette adhésion. Et évoque notamment la « culture de la paix ».

Godefroy (FN) explique qu’il votera contre, tout en assurant qu’il adore le Japon.

C’est mis au vote, seul le FN s’abstient.

Demande d’inscription au plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnées et au plan départemental des espaces, sites et itinéraires de parcelles de la ville auprès du département

Massot (majo) explique qu’il va y avoir un balisage des « chemins de Saint-Martin ». Les communes devront participer à l’entretien de ces chemins de randonnées.

Denis (EELV) demande quand sera annoncé le programme des festivités de l’année martinienne.

Babary répond que l’annonce aura lieu le 10 novembre. Depuis, on peut notamment voir sur le site de la mairie que la ville organisera le même jour une déambulation aux lampions partant de la cathédrale. Ça nous changera de l’extrême-droite, qui défilait derrière une banderole « Saint-Martin » mais préférait les flambeaux.

Compte-rendu de Monsieur le maire sur les actes accomplis en exécution de la délégation d’attributions du conseil municipal

Commandeur (ex-Modem, groupe Tours 2020) s’étonne que le compte-rendu ne parle pas de différents sujets évoqués récemment dans la presse : cinéma à Tours Nord, cité de la gastronomie, charte d’urbanisme, audit de l’opéra... Il demande comment le conseil municipal sera associé à ces sujets. Il parle d’une « dérive », comme à Tour(s) plus, avec un manque de transparence dans la prise de décisions. Apparemment, la charte d’urbanisme n’a pas été présentée en commission urbanisme, le projet culturel n’a pas été présenté en commission culture, etc. Commandeur demande que les projets évoqués soient débattus en conseil municipal.

Babary répond que ces remarques sont hors sujet. « On n’a jamais dit qu’on ne présenterait pas tel ou tel sujet (…), on peut très bien présenter la charte en commission d’urbanisme. ». Il indique que les membres de la commission d’urbanisme ont été invités à la présentation, les élu-es d’opposition rétorquent qu’ils ont été invités la veille pour le lendemain.

Denis déclare qu’il est tout à fait d’accord avec Commandeur, et évoque différents documents qui n’ont pas été présentés au conseil municipal. Il revient ensuite sur les tarifs de location des salles municipales, signale que certains présidents d’association « ne savent toujours pas à quelle sauce ils vont être mangés », et rappelle que certains éléments devaient être revues.

Babary botte en touche et passe à la suite.

Finances et commande publique

Budget principal de la ville de Tours – Exercice 2015 – Décision modificative n°3 – Reprise de provisions

Amiot (majo) présente de manière très globale un document réservé aux élu-es. Il y a des crédits nouveaux, avec l’installation de tribunes au gymnase Montconseil, des opérations avec la CAF pour les financements de travaux au centre social Plurielle, etc. L’élue évoque un contentieux avec Vert-Marine, qui gérait le centre aquatique du Lac ; la ville (ou l’agglo) a payé 65 333 euros pour remettre la piscine aux normes après l’état des lieux, mais n’a récupéré que 11 558 euros… Sinon, la ville a été condamnée à indemniser deux agents victimes de l’amiante à hauteur de 156 000 euros chacun (Amiot parle « d’un seul jugement » pour les deux salariés). Il y a un complément de crédits destiné à l’aire de gens du voyage, mais on n’en apprend pas plus.

Amiot annonce ensuite 50 000 euros pour les premières opérations de « l’année martinienne ». Et, parce que le nombre d’enfants inscrits dans les écoles privées de la ville a été plus important que prévu lors du vote du budget principal, la mairie vote une rallonge de 80 000 euros pour ces établissements.

Ça va à toute vitesse, et rien n’est détaillé. C’est Amiot elle-même qui semble déterminer ce qui mérite d’être évoqué publiquement.

Chollet (EELV) souligne que le musée Saint-Martin sera fermé pendant les dix premiers mois de l’année martinienne en raison des travaux programmés par la mairie. Ahah, c’est malin.

Texier revient sur les ventes de bâtiments appartenant à la Ville. Il estime que c’est assez foireux comme solution pour équilibrer le budget de la ville, vu que « c’est une solution éphémère ». Puis il évoque la vente de la maison des associations, située place Plumerau : « Derrière cette vente se cache un choix politique : la centralisation de certains services ». D’après lui, c’était un lieu important qui avait permis de faire vivre la culture partout et la culture pour tous.

Godefroy s’étonne que la mairie ait dépensé 35 000 euros pour la refonte de son site internet. Apparemment, ça n’a pas été réalisé par les services de la ville mais confié à un prestataire extérieur. Il n’évoque pas le plus étonnant : c’est que le site de la ville n’a pas changé, ou alors à la marge.

Beuzelin (majo) répond à Texier concernant la maison des associations, en expliquant que le service est venu s’installer à la mairie, et que l’amplitude horaire sera la même, même si les heures d’ouverture vont évoluer. Sa voix part grave dans les aigus, et elle a l’air assez excédée. Texier lui répond hors micro.

Amiot répond à Chollet sur une histoire d’autorisations de programme, mais ne répond pas sur le reste.

Il y a des abstentions et peut-être des oppositions, mais le cadrage ne permet pas de bien voir.

Budget annexe de l’eau – Décision modificative n°1 – Exercice 2015

Amiot évoque l’un des deux agents victimes de l’amiante, les 156 000 euros d’indemnisations qui lui seront versés (ou lui ont été versés) étant pris sur le budget de l’eau (pour l’autre agent, c’était sur le budget principal de la ville).

Denis revient sur la question de l’amiante, et demande si les travaux nécessaires dans les bâtiments municipaux ont été planifiés.

Chevtchenko indique que le recrutement d’un technicien est toujours en cours. Sur l’île aux Vaches, ce ne sont pas des agents de la ville qui interviennent, mais des salariés de sociétés extérieures, « dans des conditions de sécurité maximales ».

Babary met aux voix, abstention du FN.

Budget annexe des activités lyriques et symphoniques – Décision modificative n°1 – Exercice 2015

Gille (PS) demande si l’audit sur les activités lyriques et symphoniques qui a été réalisé donnera lieu à une restitution.

Le maire répond que les résultats seront accessibles, et qu’une restitution pourra être faite en commission des affaires culturelles.

Texier évoque le départ de Jean-Yves Ossoncé, directeur de l’opéra de Tours et chef d’orchestre. Il estime que c’est le « symptôme douloureux » des restrictions budgétaires qui touchent les activités culturelles. Apparemment, la ville a réduit de 200 000 euros la subvention du Grand Théâtre.

Babary répond qu’il n’a pas reçu de lettre de démission de la part d’Ossoncé, et qu’en tout état de cause personne ne lui a demandé de partir.

Beuzelin indique que la baisse n’est que de 130 000 euros, puisqu’il faut tenir compte d’un leg de 70 000 euros fait à la ville.

Babary propose un vote groupé sur les délibérations 9 à 14, qui concernent toutes des garanties d’emprunt. Qu’on ne va pas reprendre intégralement. Mais sur l’une des délibérations, qui concerne la construction de 45 logements, Godefroy se déclare « affolé » par la « boulimie » de constructions, et cite... la Ligue des droits de l’Homme sur le nombre de logements vides à Tours. Surprenant, quand on sait qu’à Mantes-la-Ville le maire FN a privé la LDH de son local et lui a coupé ses subventions. Si ça se trouve, c’est l’instit’ de Velpeau passé du POI au FN qui déteint sur Godefroy – enfin un trotskyste qui fait de l’entrisme efficacement !

Sur l’aménagement de la ZAC des Casernes Beaumont-Chauveau, Commandeur évoque une initiative de participation des habitants (des « ateliers citoyens ») qui avait été lancée par l’ancienne municipalité. Apparemment, les ateliers sont arrêtés.

Babary répond que ces ateliers pourraient être relancés maintenant que la mairie a acquis les terrains auprès de l’Etat (pour un montant de 2,6 millions d’euros). Il s’agirait de faire participer les riverains au montage du projet. C’est tellement inoffensif la participation que même le maire y est favorable.

Chollet ironise sur la densité du projet, qui serait extrêmement élevée par rapport aux engagements de campagne du maire. Il évoque ensuite le risque d’inondations dans le quartier.

Babary rappelle que le plan de prévention du risque inondation (PPRI) modifié sera présenté s’imposera aux promoteurs. L’une des règles, c’est l’absence de logements en rez-de-chaussée. Une réunion de présentation du PPRI est prévue le 15 décembre au Centre social du Sanitas. Le maire indique que la dernière réunion publique sur le sujet avait fait un bide, et semble le regretter. Mais les personnes intéressées par la question savent qu’il ne faut pas chauffer Babary sur ce thème : il s’était notamment énervé en janvier dernier contre un membre de l’AQUAVIT qui demandait à ce que l’association soit associée à l’élaboration du PPRI. La participation, d’accord, mais pas trop.

Le maire passe la parole à Cécile Jonathan. Et avant même qu’elle prenne la parole, il semble s’en mordre les doigts. Littéralement.

D’ailleurs, Jonathan (PS) introduit son intervention en demandant au maire de ne pas se mettre en colère... Apparemment, le directeur de la SET ne répond pas aux questions des élus d’opposition en commission des finances. Mais là, d’après le maire, c’est une histoire de courrier qui n’était pas arrivé dans les temps. Clairement, il est exaspéré.

Taxe locale sur la publicité extérieure (TLPE) – Annulation de créances à l’encontrede la SARL Tourmond

L’entreprise qui gère les cinémas CGR a assigné la ville en justice, parce que celle-ci s’est apparemment plantée dans le calcul de la taxe, qui « a pour but d’inciter les publicitaires, les commerçants et les entreprises à diminuer les implantations de surfaces publicitaires et à réduire la taille des enseignes afin d’améliorer la qualité des paysages urbains ». Pour éviter un procès, Amiot propose que la « demande d’annulation des titres de recettes » faite par la société Tourmond soit acceptée, et qu’une nouvelle facturation soit établie. Pour les années 2010 à 2013, le montant demandé à l’entreprise s’élevait à un 47 348 euros. Vu que son chiffre d’affaires semble être de l’ordre de 6,5 millions d’euros, on doute que le montant de la taxe soit très dissuasif.

Dotation 2014 de solidarité urbaine et de cohésion sociale – Bilan

La mairie doit présenter les actions menées en matière de développement social urbain. C’est Amiot qui s’y colle. La ville a reçu une dotation de l’Etat s’élevant à 4,2 millions d’euros en 2014, pour des dépenses s’élevant à 6,2 millions d’euros. Ça comprend du soutien aux associations, des actions éducatives, des actions en matière d’emploi ou de santé, etc. Il y a aussi eu 510 000 euros versés à des bailleurs sociaux pour des opérations de réhabilitation ou de construction de logements.

Gille demande que le nouveau « contrat de ville » (cf compte-rendu de la séance du 6 juillet) fasse l’objet d’une présentation, et qu’un débat soit organisé sur l’ANRU 2 (c’est-à-dire le nouveau programme de renouvellement urbain), qui concerne notamment le quartier du Sanitas. Il a une façon extrêmement sensuelle de se recoiffer quand il parle des quartiers populaires.

Babary répond que les avant-projets pourront être présentés en commission dès que la mairie sera prête à le faire.

O’Connell (FN), toujours très inspirée, veut « insister » sur le coût de « ces politiques de la ville ». D’après elle, depuis 25 ans, la politique de la ville au niveau national aurait coûté plus de 100 milliards d’euros, soit deux années d’impôts sur le revenu. Et elle en tire une brillante conclusion : « Voilà, donc, euh, je crois que ça se passe de commentaires. » Quand même, elle explique que ces « si ces politiques avaient des résultats, on aurait tout simplement plus besoin de les mener ». Et reproche aux maires de croire qu’ils peuvent ainsi « acheter la paix sociale ».

Babary lui explique patiemment que le but de l’impôt est d’assurer la solidarité nationale avec les plus défavorisés.

Attribution de subventions – Année 2015 – Complément

Amiot annonce que le complément de subventions s’élève à 455 000 euros. Le « Comité Organisateur des 20km de Tours » récupère 50 000 euros, soit un joli cadeau pour La Nouvelle République, qui organise l’événement. « Les Douets de Tours », association de Tours Nord qui a notamment tenté de mettre en place un dispositif type « voisins vigilants » [2] récupère 500 euros. Le Planning Familial récupère 2 500 euros pour réaliser des actions de prévention, et a apparemment réussi à récupérer l’intégralité des subventions versées auparavant. Ce qui est une bonne nouvelle.

Par contre, toujours rien en vue pour l’association Chrétiens Migrants, qui vient en aide aux personnes migrantes et qui recevait jusqu’à cette année une subvention de 2 500 euros. En comparaison, les rallonges de subventions accordées aux « grandes manifestations sportives » s’élèvent à 95 000 euros, et les associations sportives se partagent un total de 175 250 euros. Si les demandeurs d’asile veulent de l’argent pour se nourrir et se loger, on leur suggère d’organiser une course cycliste ou un marathon, peut-être que la mairie leur filera un coup de pouce.

Il ne faudrait pas pour autant en conclure que la mairie n’aime pas la charité chrétienne. Seulement, elle préfère la subventionner quand elle permet de rayonner ; du coup, le centre culturel européen Saint Martin de Tours récupère 15 000 euros…

Gernot (PS) évoque La Roue Tourangelle, course cycliste dont il fait une présentation élogieuse. Apparemment, la subvention est en baisse, ce qui l’attriste (elle s’élève quand même à 10 000 euros).

Babary explique que l’événement cycliste majeur de la ville est le Paris-Tours, qui existe depuis le XIXème siècle (et qui est organisé par Amaury Sport, filiale du groupe Amaury auquel appartient le journal L’Equipe...). La Roue Tourangelle, c’est un truc de petits bras en comparaison. D’ailleurs, le maire n’a pas apprécié d’avoir été sollicité par Machefer, l’organisateur de la Roue, lors de l’arrivée du Paris-Tours.

Dateu (majo) signale que la subvention de La Roue Tourangelle a failli sauter. Et puis Machefer peut s’estimer heureux : en plus de la subvention, la mairie file du matériel et paye un coup.

Hamoudi (PS) revient à la charge pour défendre la course. A ses yeux, c’est formidable, ça fait du rayonnement, c’est même diffusé sur Eurosport ! C’est beau l’acharnement que mettent les élu-es de ce groupe à défendre une course cycliste. Mais c’est quand même un peu surprenant de voir qu’ils réservent leur pugnacité à ce seul sujet.

Babary renvoie le sujet à la commission des sports.

Gernot est vexé que Dateu ait ironisé sur son absence en commission.

Babary croyait en avoir terminé, mais Gille embraye sur les tensions au Tours FC, pour suggérer la mise en place d’une médiation.

Succession de Monsieur Jousseaume – Acceptation du legs au profit de la ville

Ce monsieur a décidé de filer tous ses biens à la ville, à affecter au service des sports. Y en a quand même pour 380 000 euros. Babary suggère de voir avec le service des sports pour baptiser une salle du nom de ce généreux donateur.

Hamoudi remarque que ça représente suffisamment de pognon pour financer La Roue Tourangelle pendant quelques années…

Ressources humaines

Partenariat pour la mise en place d’une formation à l’attention du comité d’hygiène et de sécurité et des conditions de travail

Chevtchenko propose d’organiser un partenariat avec d’autre communes de l’agglo pour la formation des élu-es au CHSCT.

Denis prend la parole pour signale que le département est en alerte particules fines. Pendant qu’il explique les risques posés par cette situation, Babary regarde son style en faisant la moue. Puis il demande à De Germay de briefer le conseil municipal et les médias présents sur les comportements à adopter dans une telle situation. Il ne faut pas plus de dix minutes à Olivier Collet pour dégainer un article sur info-tours.fr ; je bosserais pour le journal municipal, je commencerais à m’inquiéter pour mon poste…

Mesures relatives à la gestion administrative du personnel

Aucun licenciement. Création de 15 postes, suppression de 17 postes...

Culture, archives et patrimoine

Château de Tours – Instauration de droits d’entrée pour toutes les expositions présentées – Avenant à la convention

Beuzelin parle « d’harmonisation » pour justifier la suppression de la gratuité des expositions au Château de Tours.

Chollet estime que la décision est absurde, et profite de l’évocation de la gratuité pour demander pourquoi la « distillerie culturelle » prévue par le collectif Ohé du bateau n’a pas pu être organisée pendant le week-end du 10-11 octobre.

Texier regrette qu’aucune étude sur la fréquentation du Château de Tours n’ait été réalisée avant la prise d’une telle décision.

Jonathan va dans le même sens, en ajoutant que la gratuité des expos au Château de Tours permettait de faciliter « l’accès au patrimoine de la ville ».

Beuzelin fait observer que les tarifs proposés sont les mêmes que ceux qui étaient en vigueur entre 2010 et 2013. Elle souligne que la gratuité a été mise en place par l’ancienne majorité quelques temps avant les dernières élections municipales. Les conditions de gratuité seront les mêmes que dans les autres musées de la ville.

C’est mis au vote. La plupart des élu-es d’opposition vote contre. Le FN est pour...

Prix ville de Tours Jeunesse pour un ouvrage documentaire remis dans le cadre des assises du journalisme mars 2016

C’est voté sans débat.

Borne de lecture Livr’libre – Convention de partenariats ville de Tours – Touraine Propre et ville de Tours – Livre Passerelle et CRIA 37

Une borne de lecture va être installée place Raspail.

Organisation de Vitiloire – Tours fête les vins du Val de Loire les 28 et 29 mai 2016

Ballesteros indique que le budget de l’opération est de 245 000 euros, dont 30 000 euros pour la Ville. C’est voté à l’unanimité, sans débat.

Rénovation des vitrines des commerçants et artisans de Tours

On apprend que la ville « aide les commerçants ou artisans désireux de
rénover leur vitrine ». Cette aide se traduit par la constitution d’un fonds de rénovation qui permet d’attribuer, sur dossier, validé par la Chambre Consulaire compétente, une subvention d’un montant maximum de 3 050 euros par établissement. » Et l’enveloppe s’élève à 10 000 euros.

C’est voté sans débat. Marrant, parce qu’on aurait pu imaginer que le FN ferait un couplet sur les vitrines de kebab.

Réseaux, infrastructures, informatique, téléphonie

Charte relative à l’implantation des relais radioélectriques sur le territoire de la ville de Tours – Avenant n°1

Cette charte, qui est signée avec les opérateurs de téléphonie et vise à « préserver le cadre de vie et la santé des habitants » en « [limitant] au maximum du possible l’exposition du public aux champs électromagnétiques », va être prolongée jusqu’au 31 décembre 2016.

Maupuis (PS) rappelle que la ville a été pionnière dans ce domaine, en faisant adopter une charte dès 2003. Elle se réjouit que la majorité continue dans ce sens.

Denis (EELV) évoque « l’enfer » que vivent les personnes électrosensibles, et suggère qu’une conférence d’information soit organisée sur ce thème.

C’est voté à l’unanimité.

Sécurité, prévention

Installation de systèmes de vidéoprotection de la voie publique – Demande de subvention d’investissement auprès de l’Etat (Fonds interministériel de la prévention de la délinquance)

C’est Lebreton qui présente. La mairie veut installer de nouvelles caméras de vidéosurveillance, « dans un but de prévention de la délinquance et d’amélioration de la tranquillité publique », dans le Vieux Tours, dans le quartier des Rives du Cher, et place de la gare. Les installations de caméras interviendraient entre fin 2015 et début 2016. La délibération vise à obtenir une subvention du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) pour financer les opérations d’installation, qui sont estimées à 145 000 euros. Et après, le maire pleurniche dans les médias que la ville est pauvre et que les caisses sont vides...

Texier déclare qu’il serait intéressant d’avoir une étude sur l’efficacité des dispositifs de vidéosurveillance installés dans la ville. Avec notamment des chiffres sur les taux d’élucidation de crimes ou délits grâce à la vidéosurveillance.

Denis va dans le même sens : y aura-t-il une évaluation de l’efficacité du dispositif à l’échelle de la ville ? Histoire de voir si mettre des caméras partout aura « un effet tangible ».

Lebreton : « L’idée, c’est d’avoir des statistiques intéressantes et de voir vraiment l’utilité du développement de la vidéosurveillance. » Il rappelle ensuite que les premières caméras de vidéosurveillance ont été installées avant le retour de la droite à la mairie (merci le PS !), et qu’il faudra attendre un peu pour avoir des retours sur l’efficacité des caméras nouvellement installées.

Babary reprend la main, et évoque « une personnalité que certains connaissent qui s’appelle M. Alain Bauer, qui était très proche du premier ministre et qui est spécialisé dans les matières de sécurité, qui sort des documents extrêmement précis sur tous les sujets touchant la sécurité publique. » Et suggère « d’appliquer les grilles d’analyse à la situation tourangelle ».

On se faisait pas beaucoup d’illusions sur les références intellectuelles et scientifiques du maire, mais franchement, citer Bauer... Ce type, qui s’est auto-désigné « criminologue » (vous pouvez le faire chez vous, ça ne demande aucun diplôme), s’est vu décerner un Big Brother Award, prix qui récompense « des sociétés ou personnes s’étant distinguées par leur mépris du droit fondamental à la vie privée ou par leur promotion de la surveillance et du contrôle des individus ». Les contrats de son entreprise de conseil avec la Caisse des dépôts ont conduit à l’ouverture d’une enquête préliminaire. Des universitaires ont déclaré à son propos : « Les publications signées par M. Bauer sont contestées par tous les spécialistes reconnus, psychiatres, psychologues, juristes et sociologues de la déviance et des questions pénales » [3]. Bauer est aussi « à l’origine de la mascarade anti-terroriste de l’affaire Tarnac, et initiateur des fantasmes policiers contre la mouvance "anarcho-autonome" », comme l’a récemment rappelé le commando qui s’est chargé d’entarter ce sinistre personnage.

Seuls les Verts s’opposent, le FN et le groupe Tours 2020 votent pour.

Création d’un conseil pour les droits et devoirs des familles

Lebreton encore. Qui indique que la ville s’est doté d’un « Contrat local de sécurité » en 1998. Apparemment, ce CLS doit être mis à jour pour « répondre au mieux aux problématiques de la délinquence actuelle sur Tours ». Du coup, un « Diagnostic local de sécurité » a été réalisé, avec huit mois d’entretiens, de questionnaires et d’échanges auprès des partenaires institutionnels et associatifs de la mairie. Et la création d’un « conseil pour les droits et devoirs des familles » est apparu comme « indispensable ». C’est un « dispositif d’aide à la parentalité piloté par le maire », qui s’adresse « aux familles qui rencontrent des difficultés dans l’exercice de l’autorité parentale ». Le conseil devrait comprendre des représentants de l’Etat, de la ville, du conseil départemental, des « personnes oeuvrant dans le domaine de l’action sociale, sanitaire et éducative, de l’insertion et de la prévention de la délinquance ». Présenté comme ça, les réunions s’annoncent pas très fun.

Jonathan regrette que l’opposition n’ait pas eu connaissance des conclusions du diagnostic local de sécurité, ni de la méthode utilisée. Le groupe Tours 2020 ne prendra pas part au vote. Ce n’est pas tant le sujet de la délibération qui gêne ces élu-es que la méthode employée par la majorité.

Denis va dans le même sens que Jonathan. Il estime que le dispositif présenté « a l’air assez intéressant et concerne réellement de la prévention », mais regrette de ne pas avoir suffisamment de données pour « se positionner réellement ». Les Verts ne prendront pas part au vote.

Babary indique que la majorité va « tâcher » de faire des présentations plus complètes, mais signale qu’il n’est pas possible de présenter l’intégralité de chaque dossier pendant le conseil municipal.

Gille demande des informations concernant la « déontologie » des interventions des travailleurs sociaux. Apparemment, c’est le genre de sujet où Gille aimerait bien qu’émerge « un consensus » avec la majorité. PS et UMP main dans la main pour lutter contre la délinquance à Tours, c’est vrai que ça aurait de la gueule. En la matière, ces deux partis, c’est kif-kif. Pour des exemples, voir auprès de Brice Cazeneuve et Bernard Hortefeux. Sinon, Gille tient apparemment à ce que ce soit le maire qui préside le conseil – c’est la deuxième fois qu’il le dit, on commence à avoir l’impression qu’il ne veut surtout pas que Lebreton se charge du truc.

Texier s’étonne que ce soit l’adjoint à la sécurité qui présente la délibération, alors qu’elle fait référence au Code de l’action sociale et des familles. Il critique aussi la stigmatisation, par la mairie, « des victimes de la précarité économique », et se lance dans la dénonciation de la délinquance « qui se passe dans les salons dorés ».

Blanchet déclare qu’elle doute de l’efficacité du dispositif tel qu’il est présenté. La discussion avec les parents, c’est bien, pouvoir leur apporter une réponse sociale, ça serait mieux.

Lebreton signale que la loi LOPPSI 2 a rendu le conseil pour les droits et devoirs des familles « obligatoire pour toutes les communes de plus de 50 000 habitants ». Il explique ensuite que la mairie n’a pas attendu la réalisation du diagnostic local de sécurité pour prendre des mesures : travaux d’intérêt général à la mairie, mise en place des voisins vigilants, et installation de nouvelles caméras de vidéosurveillance. Tranquillement, ce type se vante d’avoir pris des mesures sans avoir établi un diagnostic préalable qui aurait permis d’en apprécier la pertinence...

Babary n’est pas content : « On est toujours sous le feu des critiques, alors qu’il s’agit d’une obligation réglementaire qui a pas été revue depuis 1998 » (il parle du diagnostic local de sécurité).

Texier et Blanchet votent contre, le FN vote pour, le reste de l’opposition ne prend pas part au vote...

Questions du groupe Tours 2020

Gille intervient sur la situation du Château du Plessis et de la compagnie Cano Lopez, suggérant que la saison – qui a démarré – puisse se dérouler normalement. Pour rappel, la mairie a décidé de mettre fin à la convention d’occupation du lieu, qui devrait être libéré le 31 décembre prochain.

Beuzelin rappelle que Cano Lopez a été informé de la volonté de la mairie dès février 2015. En annonçant sa saison 2015/2016, « la compagnie Cano Lopez met la mairie devant le fait accompli, mais aussi trompe son public ». Babary ajoute que la mairie a versé 110 000 euros à la compagnie Cano Lopez en 2014, sur un budget total de 206 000 euros. Et semble trouver injuste qu’on ose lui faire des reproches.

Gille semble regretter que le format de ces questions ne permette pas de rebondir, et embraye sur la seconde question, qui concerne l’ESCEM. Il demande au maire de quelles infos il dispose dans ce dossier, et ce qui a été entrepris par la mairie depuis le dernier conseil municipal. « C’est pas un soupçon, c’est juste pour avoir l’information. »

Babary répond qu’il a rencontré le nouveau directeur de l’ESCEM, Bernard Estivin, après qu’il soit allé au ministère de l’enseignement supérieur. Apparemment, Estivin est confiant, mais comme le son de la vidéo saute, on ne saura pas pourquoi. Le « plan de sauvegarde de l’emploi », qui prévoit 142 suppressions d’emplois, a été validé par la DIRECCTE parisienne le 9 octobre, mais Babary l’assure : « l’ESCEM n’a pas disparu de la circulation ». A l’écouter, impossible d’imaginer qu’il a été vice-président du fiasco France Business School. Enfin, il se plaint que l’Etat ait récupéré 4,9 millions d’euros sur le budget de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI). Snif.

Prochain conseil le 17 novembre.

P.-S.

Merci à la personne qui nous a envoyé le cahier des délibérations.