Manifestation de policiers : à Tours, les flics et le FN main dans la main

Ce mercredi 18 mai, plusieurs syndicats de police appelaient à manifester pour dénoncer la « haine anti-flics ». A Tours, une soixantaine de poulets étaient réunis devant le commissariat de la rue Marceau, où des élus FN sont venus les soutenir.

Le principal rassemblement de policiers a eu lieu à Paris, où les syndicats étaient réunis derrière le slogan « Stop à la haine anti-flics ». La préfecture de police avait interdit la contre-manifestation organisée par le collectif « Urgence, notre police assassine », et les personnes dénonçant les violences et crimes policiers ont été maintenues à distance par les gendarmes mobiles.

Sur la place, les députés du Front National Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard sont venus soutenir les flics, qui leur ont apparemment fait très bon accueil. De nombreux policiers ont tenu à poser avec les élus du parti d’extrême-droite pour un petit selfie.

A Tours, le schéma a pratiquement été le même, en modèle réduit. Une soixantaine de flics arborant des drapeaux syndicaux (Unité SGP Police [1] et Alliance principalement) se sont rassemblés devant le commissariat de la rue Marceau. Une vingtaine de personnes, mobilisées notamment contre la loi Travail, se sont regroupées sur la place située à proximité, et ont été maintenues à distance par une vingtaine de flics en tenue anti-émeute, qui avaient préféré les boucliers et les flashballs aux drapeaux syndicaux.

Et comme à Paris, le rassemblement des flics a été rejoint par des élus du Front National, en l’occurrence Stanislas de La Ruffie et Véronique Péan, conseillers régionaux [2]. Rappelons que plus de 50 % des flics votent pour le FN d’après le CEVIPOF, et qu’à Tours certains d’entre eux n’ont jamais hésité à exprimer leur sympathie pour l’extrême-droite.

Notes

[1Ce syndicat fait partie de la confédération Force Ouvrière. Raison pour laquelle des cheminots syndiqués à FO ont apparemment voulu rejoindre le rassemblement policier pour lui apporter leur soutien...

[2Cette information pas tout à fait anodine a été opportunément mise de côté par le journaliste de La Nouvelle République qui couvrait l’événement, bien que les élus d’extrême-droite apparaissent sur la photo illustrant l’article.