Le principal rassemblement de policiers a eu lieu à Paris, où les syndicats étaient réunis derrière le slogan « Stop à la haine anti-flics ». La préfecture de police avait interdit la contre-manifestation organisée par le collectif « Urgence, notre police assassine », et les personnes dénonçant les violences et crimes policiers ont été maintenues à distance par les gendarmes mobiles.
Sur la place, les députés du Front National Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard sont venus soutenir les flics, qui leur ont apparemment fait très bon accueil. De nombreux policiers ont tenu à poser avec les élus du parti d’extrême-droite pour un petit selfie.
A Tours, le schéma a pratiquement été le même, en modèle réduit. Une soixantaine de flics arborant des drapeaux syndicaux (Unité SGP Police [1] et Alliance principalement) se sont rassemblés devant le commissariat de la rue Marceau. Une vingtaine de personnes, mobilisées notamment contre la loi Travail, se sont regroupées sur la place située à proximité, et ont été maintenues à distance par une vingtaine de flics en tenue anti-émeute, qui avaient préféré les boucliers et les flashballs aux drapeaux syndicaux.
Et comme à Paris, le rassemblement des flics a été rejoint par des élus du Front National, en l’occurrence Stanislas de La Ruffie et Véronique Péan, conseillers régionaux [2]. Rappelons que plus de 50 % des flics votent pour le FN d’après le CEVIPOF, et qu’à Tours certains d’entre eux n’ont jamais hésité à exprimer leur sympathie pour l’extrême-droite.