Lors de sa venue à Joué-lès-Tours le 21 décembre dernier, Jean-Luc Beck, procureur de la République, a déclaré à La Nouvelle République que "le commissariat jocondien ne connaissait « pas de problème majeur ni de problème particulier »".
Pourtant, en août 2013, une brutale interpellation dans le quartier de La Rabière mettait déjà en cause les policiers de Joué-lès-Tours. L’affaire était portée au niveau national car l’une des vidéos filmée et postée sur Youtube, avait affiché plus d’un million et demi de vues en quelques jours. L’un des policiers a été condamné en juin 2014 à verser 1500 euros d’amende dont 750 euros avec sursis pour "des faits de violence" et un "usage disproportionné" de bombe lacrymogène, ainsi que 500 euros de dommages et intérêts à l’une des victimes de l’interpellation. Il semblerait d’ailleurs que cette affaire ne soit pas sans lien avec la mort de Bilal Nzohabonayo.
Mais ce n’est pas la première histoire qui agite le commissariat de Joué-lès-Tours... En effet, en janvier 2007, trois fonctionnaires de police étaient jugés par le Tribunal Correctionnel de Tours pour avoir harcelé moralement et sexuellement l’une de leurs collègues, adjointe de sécurité. Selon l’article de Libération :
Ses ex-collègues, les gardiens de la paix Eric Limouzin et Laurent Petit, ont été condamnés le 7 juillet 2005 à deux ans de prison dont six mois ferme pour agression sexuelle commise en réunion. Sa supérieure, Hélène Tafforin, a écopé d’une peine d’un an avec sursis pour complicité et abus d’autorité. Tous trois avaient été révoqués un an plus tôt par le ministère de l’Intérieur.
Durant leur procès, aucun des trois policiers n’aurait exprimé de remord. On apprend que la victime « ne peut plus croiser dans la rue un policier sans être prise de terreur ». On la comprend.
Puisqu’on vous dit que le commissariat de Joué-lès-Tours est un commissariat sans histoires !