Vote sur l’état d’urgence : Jean-Patrick Gille, Claude Greff et Philippe Briand avaient piscine

Le lundi 8 février, 441 députés étaient absents lors du vote sur l’article 1 du projet de loi constitutionnelle qui doit inscrire l’état d’urgence dans la constitution — et prévoit la déchéance de nationalité pour les auteurs de crimes ou délits « constituant une atteinte grave à la vie de la Nation ».

441 députés absents, un beau score pour le vote de l’article 1 du projet de loi constitutionnelle dit « de protection de la nation ». Ce projet de loi est une première étape avant la modification de la constitution. Il prévoit d’inscrire le régime de l’état d’urgence dans la constitution, et de rendre possible la déchéance de nationalité d’une personne condamnée pour un crime ou un délit constituant une atteinte grave à la vie de la Nation.

Les enjeux étaient donc assez importants, même si le vote solennel de ce projet de loi n’interviendra que mercredi. C’est notamment hier soir qu’a commencé la discussion concernant la déchéance de nationalité (que réclament depuis des années la droite et l’extrême-droite).

Pour l’Indre-et-Loire, Laurent Baumel et Jean-Marie Beffara étaient les seuls députés présents. Et ils ont tous deux votés pour l’article 1 du projet de loi — seuls 8 députés PS ont voté contre. Jean-Patrick Gille, Claude Greff et Philippe Briand devaient avoir piscine. Ou poney. En tous cas, un truc plus important qu’une discussion sur la réforme de la constitution.

Pour une analyse approfondie du projet de loi constitutionnelle, voir « L’urgence d’en sortir », publié par le Syndicat de la magistrature.