VIVRE ! Retour sur le rassemblement avec les migrants qui campent au Sanitas

De 16h à 18h le 24 juin s’est tenu un rassemblement, d’abord dans la cour de la mairie de Tours puis devant la préfecture d’Indre-et-Loire afin de réclamer que les migrants qui dorment sous des tentes aient des logements. Retour rapide.

Les migrants avaient appelé via un communiqué à un rassemblement à la mairie de Tours le mercredi 24 juin à 16h. Une centaine de personnes se sont donc retrouvées dans la cour de l’hôtel de ville.

Les banderoles « VIVRE ! » et « un toit pour tous et toutes » ont été brandies. De nombreux slogans ont été criés en cœur.

Un toit pour toutes et tous !
De la place pour tous !
On veut vivre !
A Tours, des logements vides, réquisition !
Élus, même en vacances vous ne campez pas !

Pendant que la police gardait l’entrée de l’hôtel de ville, des membres de Chrétiens Migrants ont été reçus à l’intérieur par le directeur de cabinet du maire de Tours, Grégory Lahoute-Bessières. La rencontre n’a pas duré plus d’une minute.

Celui-ci a continué de botter en touche en renvoyant la responsabilité de la situation à l’État, précisant toutefois être conscient de sa responsabilité en ce qui concerne les enfants pour qui il a dit avoir de l’empathie. Quel grand homme ! Il a assuré aux militants qui l’ont rencontré qu’il allait intervenir en ce sens auprès du maire et de la préfecture.

Les personnes rassemblées se sont ensuite déplacées vers la préfecture en cortège. Sur le chemin des slogans ont été entonnés, la plupart déclinés en plusieurs langues.

Solidarité avec les sans-logis !
Et le désormais emblématique slogan des migrants de Tours : « vivre ! »
No boder, no nation, stop deportation !
Contra las fronteras !

De nouveaux slogans ont été criés sur la place pendant que des membres de Chrétiens Migrants étaient reçus à l’intérieur.

Des mois, des mois que nous sommes à la rue
Logements pour tous !

Un homme a pris le mégaphone pour répéter plusieurs fois « Bonsoir ; pas de place, désolé » en référence aux refus systématiques d’hébergement que les migrants essuient lorsqu’ils appellent le 115. Rires jaunes, mais rires quand même...

Les deux personnes qui ont reçu les militants leur ont dit qu’elles avaient bien noté les revendications et qu’elles allaient les transmettre au directeur de cabinet du préfet.

Bref, un rassemblement sympathique. Côté institutions tout le monde botte en touche ou tente de noyer le poisson. Ce soir, les migrants passeront une sixième nuit sous la tente.

P.-S.

Pour vous tenir informés de la situation, vous pouvez lire l’article régulièrement mis à jour « Les migrants campent au Sanitas : suivi de la mobilisation ».