Une centaine d’intermittents et précaires réunie devant la mairie de Tours

Une centaine d’intermittents et précaires en lutte contre la nouvelle convention d’assurance-chômages s’est réunie à 19 heures ce jeudi, heure à laquelle une délégation devait être reçue par le maire.

En fait, quelques représentants des intermittents avait été reçus par le maire plus tôt dans la journée, après qu’une quarantaine de personnes ait investi la mairie pour obtenir un rendez-vous. Serge Babary a reçu la délégation pendant une quinzaine de minutes, le temps d’assurer tout le monde de son attachement à la culture — comme l’atteste la décision de la mairie de supprimer le Pata, cette sculpture de bois installée depuis septembre 2001 au bout de l’île Simon.

L’heure du rassemblement devant la mairie correspondait à l’heure à laquelle Valls devait s’exprimer sur le dossier des intermittents et de la convention Unedic : depuis plusieurs semaines, une forte mobilisation demande que l’accord signé par le Medef, la CFDT et Force Ouvrière ne reçoive pas l’agrément du ministère du travail. Quelques-uns ont écouté le discours sur leurs téléphones portables, d’autres se sont rassemblés autour d’une voiture dont l’auto-radio avait été poussée à fond.

Les annonces de Valls — l’accord recevra l’agrément du gouvernement, l’une des mesures sera compensée par l’État pendant un temps, une commission comprenant Hortense Archambault, Jean-Denis Combrexel et Jean-Patrick Gille sera chargé de remettre à plat le régime de l’intermittence — n’ont pas convaincu les personnes présentes. Au-delà, les réactions de la Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile-de-France (CIP-IDF) et de la CGT Spectacle laissent penser que le mouvement ne devrait pas faiblir.