Suicide d’un militant syndicaliste SUD-Rail à Paris

Le samedi 11 mars, Édouard, militant syndicaliste de SUD-Rail, mettait fin à ses jours. L’attitude de la direction de l’entreprise à son encontre peut clairement être mise en cause. Dans deux communiqués, la Fédération des Syndicats de Travailleurs du Rail dénonce les pressions managériales et la volonté de faire taire toute contestation.

Depuis plusieurs années il était attaqué par une direction qui ne supportait pas son engagement syndical mis au service de la défense de ses collègues et sa lutte contre les injustices.
Après diverses mesures discriminatoires reconnues et condamnées par la justice, après d’innombrables actes de pressions hiérarchiques, la pression l’auront donc poussé à faire ce choix, ultime acte de désespoir !

Dernière attaque d’une direction inhumaine : un conseil de discipline qui l’avait condamné à un dernier avertissement avant licenciement, avec 12 jours de mise à pied et à un déplacement disciplinaire pour avoir eu « un regard menaçant » envers un directeur d’établissement.
Le déplacement par mesure disciplinaire venait de lui être signifié sans aucun respect des règles. En effet, salarié « RQTH » (Reconnaissance en Qualité de Travailleur Handicapé) cette mesure aurait dû passer par le CHSCT. De plus la direction n‘ignorait pas que son médecin préconisait depuis plusieurs années pour sa santé qu’il reste dans son environnement de travail et interdisait tout déplacement.

La direction SNCF doit prendre conscience que ses pressions managériales, les restructurations perpétuelles et la répression syndicale, qu’elle mène depuis plusieurs dizaines de mois, poussent à bout les agents, qui finissent par mettre fin à leur jour.

Lire l’intégralité de ce communiqué ici.

Aujourd’hui, les directions d’entreprise donnent les pleins pouvoirs à leurs « managers » afin d’étouffer toute contestation et de poursuivre des politiques antisociales qui renforcent l’aliénation du salarié et lui font perdre toute envie de revendiquer ses droits.

Pour ceux et celles qui résistent et refusent ce système ; ils devront faire face aux pressions, au harcèlement et aux sanctions injustes qui deviennent les armes de dissuasions des patrons contre le militantisme.

A la SNCF, le nombre de conseils de disciplines explose ces dernières années avec des sanctions toujours plus dures prononcées par l’employeur. Aucune défense ni justice dans ces tribunaux patronaux !

Lire l’intégralité de ce communiqué ici.