Rythmes scolaires : Saint-Pierre-des-Corps et La Nouvelle République, de concert dans le mépris

Pour clôturer l’année scolaire, la Mairie s’est adressée à la presse locale. L’occasion d’expliquer, enfin, les raisons de la conservation des rythmes scolaires à 4,5 jours dans la commune.

Mi-juin, l’année scolaire se termine à Saint-Pierre-des-Corps. Pour la clôturer, la Mairie s’adresse à la presse locale. L’occasion d’expliquer, enfin, les raisons de la conservation des rythmes scolaires à 4,5 jours dans la commune.

Voici le compte-rendu donné par le journal local [1] de cette réunion qui s’est tenue mardi 5 juin, à 18h30 :

« Les élus et le service Enfance ont présenté l’organisation de la semaine scolaire à la rentrée prochaine, mardi à la salle Joliot-Curie. Une petite dizaine de participants sont mécontents de ne pas avoir obtenu que soit mise en place leur proposition, même si celle-ci pouvait amener à des suppressions d’emplois et à des réductions de salariés chez les animateurs. Ils n’ont pas souhaité entendre les propositions élaborées par le service scolaire et ont quitté la salle sans entendre le résultat de ce travail. »

Cette belle entame d’article ne retranscrit aucunement la réalité. Cette réunion était le comité de pilotage des rythmes (COPIL), comité qui réunit les enseignants, les animateurs des TAP, les ATSEM, des parents d’élèves élus, et les élus municipaux, pour organiser le temps scolaire. La petite dizaine de participants s’avère être une vingtaine d’enseignant-es venu-es assister à cette présentation, dont les résultats avaient été transmis aux familles des élèves la veille. Ces enseignants auraient apprécié que la presse locale vienne leur demander les raisons de leur mécontentement.

Mais plutôt que de chercher à apaiser les choses, mieux vaut souffler sur les braises de la discorde. Plutôt que de faire du journalisme, mieux vaut juste retranscrire un témoignage erroné. Car aucun journaliste, ni correspondant local, n’a suivi ceux qui quittaient la salle, ces mêmes personnes qui avaient auparavant exprimé leurs raisons via la lecture publique d’une lettre adressée à la Mairie. Cette lettre rappelait que les enseignant-es de la ville avaient activement participé aux consultations organisées par la mairie, avaient proposé différentes propositions d’organisations, et qu’ils avaient donc appris, la veille, par voie détournée, que la rentrée se ferait selon la même organisation que les années précédentes.

Notes

[1Édition du 12 juin.