On ne peut que s’étonner de ne pas trouver d’explications sur les enjeux et les conséquences du projet de réforme du système ferroviaire pour les salariés et usagers, ni d’explications concernant les raisons de la grève des cheminots dans les pages de La Nouvelle République. C’est vraiment triste pour un journal d’« information », d’autant qu’il ne se gène pas pour relayer la propagande de la direction de la SNCF en parlant d’« amélioration significative » du trafic et cite des chiffres de trains par jour sans préciser que si ces trains roulent, c’est uniquement dû à la loi de service minimum (ou « loi anti-grèves »).

Fin mai, le secrétaire de l’Union Départementale CGT critiquait dans une lettre ouverte la manière dont la NR traitait l’actualité sociale dans le département. Force est de constater que le journal est resté sourd à la critique.

Notons que ce traitement partial de l’information n’est pas une particularité locale mais bien nationale comme vous avez sans doute pu le constater en ouvrant un journal ou en allumant votre radio ou votre télévision. Et ce n’est pas nouveau ! L’association Acrimed consacrait ainsi en juin dernier un article à cette triste uniformité dans le traitement des grèves de la SNCF.