Pour l’emploi et les services publics, contre la précarité, grève et manifestation le 4 février

L’intersyndicale appelle à une mobilisation interprofessionnelle jeudi 4 février afin de s’opposer aux diverses réformes gouvernementales ainsi qu’aux projets de lois en cours. Communiqué.

Les organisations CGT, FSU, Solidaires, se sont réunies en intersyndicale en ce début d’année, marquée par la pandémie et ses conséquences sanitaires, économiques et sociales. Celles-ci sont aggravées par des décisions gouvernementales désastreuses pour le monde du travail, la population et la jeunesse. Nos organisations appellent à une journée de mobilisation, d’actions et de grève, décidées par les salarié·es des entreprises d’Indre-et-Loire pour la préservation et le développement de l’emploi et des services publics, contre la précarité.

À l’instar des appels de la santé le 21 janvier, de l’éducation nationale le 26, de l’énergie le 28, engagées également pour la défense et le développement du service public, de celui contre les licenciemments du 23 janvier, nos organisations invitent toutes et tous les salarié·es du secteur privé et public à construire la lutte au plus près de leurs réalités et de leurs besoins. Dans un contexte où le gouvernement multiplie les lois et décrets liberticides, autoritaires et racistes, combattus par nos organisations, il appartient à chacun et chacune de prendre sa place dans le combat contre le capitalisme.

Le plan de relance affiché par le gouvernement n’est en rien un plan de rupture avec les politiques de casse de l’emploi, de pression sur les salaires et les conditions de travail et d’affaiblissement de la protection sociale. Il plonge une grande partie de la population, et notamment la jeunesse, dans la précarité et la pauvreté.

Par contre, les gagnants sont bien toujours les mêmes et les entreprises les moins touchées par la crise seront celles qui bénéficeront le plus des baisses d’impôt et des aides de l’état. Pour exemple, les entreprises pharmaceutiques très présentes sur notre territoire, qui s’enrichissent toujours, pandémie aidant. Ce constat impose de contrôler et de conditionner socialement et écologiquement les aides publiques. Il faut un véritable plan de relance combinant investissement public massif et soutien des revenus des plus fragiles ou précaires.

Pas une journée ne se passe sans une nouvelle annonce de plan de suppressions d’emplois, de fermetures d’entreprises ou de restructurations et réductions de services. SKF, Mecachrome, Michelin, Hutchinson, Radiall, Auchan..., entre autres, mènent une politique mortifère sur la Touraine.

Les réformes successives, contestées fortement, facilitent les licenciements et les suppressions de postes dans le privé comme dans le public. Là encore, ni plan de relance, ni plan de rupture mais la poursuite du même objectif libéral de casse de l’appareil productif et des services publics.

Nous affirmons, au contraire, que la réponse aux besoins de toute la population, l’avenir de la jeunesse et la réussite de la transition écologique imposent la création de millions d’emplois. Cela passe aussi par le partage et la réduction du temps de travail et de la richesse produite.

Il est indéniable aujourd’hui, après la pénurie de masques du printemps dernier, qu’il faut relocaliser une partie de notre production et en particulier notre industrie. Etre en capacité de produire des médicaments, du matériel médical et de protection après la période que nous traversons ne peut plus faire débat.

Les organisations appellement, dans une dynamique de convergences et de renforcement des luttes, à un temps fort commn interprofessionnel de mobilisations et de grève le 4 février 2021. Manifestation au départ de la place Anatole France, à Tours, à 10h.

Illustration de Sasha Wizel