Des lycéen-nes, des apprenti-es, des étudiant-es, des salarié-es, des retraité-es, des chômeur-euses... Des milliers de personnes se sont rassemblées place Anatole France à Tours pour manifester contre le projet de loi « Travail », qui vise à enfoncer encore un peu plus les salarié-es dans la précarité. Emmené par la détermination des lycéen-nes, le cortège s’est rapidement ébranlé vers la fac des Tanneurs, aux cris de « Les Tanneurs, avec nous ».
En début de matinée, les lycées Balzac, Paul-Louis Courier et Vaucanson avaient été bloqués par les élèves décidés à rejoindre la manifestation sans s’exposer à des heures de colle. Au lycée Jean Monnet, la direction de l’établissement avait apparemment fait appel à des agents de sécurité privé pour empêcher toute tentative de blocage. Placés à l’avant de la manifestation, les lycéen-nes et les étudiant-es ont mis une grosse ambiance, à coups de sifflets, tambours et slogans criés à pleine voix : « La loi Travail, on en veut pas ! », « Précarité, on n’en veut pas », etc. Derrière les lycéen-nes, les organisations syndicales (CGT, FO, SUD, FSU) avaient également largement mobilisé.
Le cortège est passé par les Halles, puis a rejoint la place Jean Jaurès par le boulevard Béranger, avant de remonter la rue Nationale. Arrivés place Anatole France, les manifestant-es se sont divisés, certain-es rejoignant l’amphi 1 de la fac des Tanneurs pour une assemblée générale. Là, les participant-es à l’AG, après un certain nombre de prises de paroles, ont voté :
- la reconduction du blocage des lycées
- le blocage de la fac
- une manifestation dès demain, jeudi 10 mars, au départ de la place Jean Jaurès, à 10h ; une manifestation des retraité-es est également prévue [1].
Les participant-es à l’AG ont massivement rejeté l’idée d’attendre le 17 mars pour poursuivre la mobilisation, alors que cette date commence à circuler dans certaines universités. La proposition d’organiser des actions, des manifs et des blocages tous les jours a été vivement applaudie.