Alors que la crise sanitaire a freiné les femmes dans leur accès à l’IVG, et qu’elles sont plus nombreuses que d’habitude à se retrouver en situation de dépassement des délais légaux, la majorité sénatoriale a rejeté un amendement prévoyant un allongement temporaire de ces délais.
Parmi les élus ayant voté contre l’amendement, on retrouve Serge Babary, ancien maire de Tours, et sa collègue Isabelle Raimond-Pavero, tous deux membres du parti Les Républicains [1].
Le Planning familial, qui revendique une augmentation significative des délais d’accès à l’IVG et la simplification de la procédure d’interruption médicale de grossesse pour éviter la mise en péril de la santé des femmes, a déclaré qu’il regrettait « cette décision qui ne permet pas une progression des droits des femmes en France ».
Dans une tribune récente, une trentaine de collectifs et associations féministes réclamaient « un allongement du délai d’avortement sous toutes ses formes ». Chaque année, des milliers de femmes sont contraintes de se rendre à leurs frais en Espagne ou aux Pays-Bas pour avorter.